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  • : Unis pour Boulogne-Billancourt
  • : Blog du groupe "Unis pour Boulogne-Billancourt" au sein du Conseil Municipal conduite par Jean-Pierre Fourcade.
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Dates des conseils municipaux

jeudi 15 octobre 19h et mercredi 18 décembre 19h

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 16:45

Voici les interventions de vos élus du groupe Unis pour Boulogne-Billancourt au conseil municipal du jeudi 5 juillet, en attendant le conseil de rentrée... le 18 octobre.

 

Questions orales :

- Mme Catherine Klein :

« Monsieur le Maire,

Ce week-end, le parking de la rue Yves-Kermen, géré par Paris-Habitat, a de nouveau été le cadre de dégradations de véhicules et de vols d’objets à l’intérieur de ces véhicules, et ce, pour la troisième fois en deux ans. Plus de vingt voitures ont été ainsi saccagées : vitres brisées, serrures forcées, portières fracturées. Ces dégradations condamnent les propriétaires de ces voitures à des démarches contraignantes (dépôt de plainte, constitution d’un dossier auprès des assureurs…) et à une immobilisation du véhicule, ce qui entrave leurs déplacements quotidiens, et pénalise encore davantage les gens pour qui la voiture est un outil de travail indispensable.

Monsieur le Maire, pouvez-vous obtenir de Paris Habitat que le calme et la sécurité soient rétablis, au plus vite et durablement, dans ce parking réputé pour sa saleté et l’insécurité qui y règne, entre dégradations, vols à répétition et agressions ? Je vous remercie ».

Réponse résumée de Mme Rougnon :

Ces actes de vandalisme sont inadmissibles. Une réunion a eu lieu le jeudi 5 juillet à la mairie de quartier du Pont-de-Sèvres, avec Paris-Habitat, l’ASL, polices nationale et municipale. Désormais les parkings de Paris-Habitat seront surveillés par deux agents de sécurité et un maître-chien, pour un temps déterminé, avec renouvellement prévu. Les rondes de la police seront plus fréquentes. Les points d’accès seront, par ailleurs, revus. Les vidéos ont permis d’identifier un suspect éventuel. Les efforts de la ville en matière de sécurité pour le quartier se traduiront notamment par l’implantation de deux caméras de vidéo-protection sur le Pont-de-Sèvres, place Haute, et en haut de l’allée du Forum.

 

- M. Guillaume Gardillou :

« Monsieur le Maire,

L’Institut supérieur de rééducation psychomotrice s’est installé au 19-25 rue Gallieni, à la place de l’ancien immeuble de la MGEN, où sera créé un « pôle universitaire de santé ».

Initialement, il était question de réhabilitation du bâtiment pour y accueillir 600 élèves, avec deux sorties sur la rue Gallieni. Or, en février dernier, un permis de construire a été délivré pour extension d’un bâtiment scolaire, autorisant le creusement de deux étages en sous-sol (un étage d’amphithéâtres, un étage de parking), pour un effectif porté à 1400 étudiants. Ce permis n’a été affiché que le lundi 28 mai, soit plus de trois mois après son obtention, délai qui rendait toute contestation impossible. Les riverains sont pour le moins étonnés par ce procédé, qui escamote toute possibilité de dialogue et les met devant le fait accompli : ils attendent, légitimement, que la lumière soit faite sur les conditions d’attribution et d’affichage de ce permis de construire, faute de quoi ils porteront plainte devant les tribunaux.

Car ce sont bien des immeubles d’habitation qui entourent ce chantier, et non des hangars et des bureaux, comme le prétend le plan déposé pour l’obtention du permis de construire : ce sont donc bien des habitants qui subiront aux premières loges les nuisances générées, d’abord par un creusement qui risque de déstabiliser les immeubles entourant cette cour, puis, une fois l’extension réalisée, par les souffleries d’air du système de ventilation, l’ascenseur à voitures, et surtout, la présence du matin au soir, dans un périmètre limité, de 1400 étudiants, avec ce que cet effectif implique de circulation et de stationnement de véhicules supplémentaires.

Par ailleurs, l’examen du plan déposé par l’ISRP suscite chez les riverains des inquiétudes légitimes à propos de la sécurité de l’ensemble formé par l’ISRP et leurs immeubles, l’équipement ainsi créé disposant de deux sorties seulement, l’une donnant sur un mur aveugle, avec 60 m à parcourir pour rejoindre la deuxième sortie : un porche donnant rue Gallieni, par ailleurs trop étroit pour laisser passer un véhicule de pompiers.

Monsieur le Maire, pouvez-vous, d’une part, revenir sur les conditions d’attribution d’un permis de construire fondé sur des plans incomplets, voire erronés, et d’autre part, nous indiquer quelles mesures vous comptez prendre pour assurer la sécurité des étudiants et limiter au minimum l’impact de l’installation de cette école privée sur la vie quotidienne des riverains. Je vous remercie ».

Réponse résumée de M. Gauthier Mougin :

Dans une réponse véhémente et volontiers insultante, M. Gauthier Mougin affirme avoir rencontré les riverains le 14 juin 2012. Le permis de construire a été validé par le service du Droit des sols, dont par ailleurs aucune décision n’a été invalidée jusqu’à ce jour. Il précise que même si les documents fournis par l’entreprise étaient erronés ou faux, le permis de construire n’en serait pas moins légal. En outre, même si les bâtiments entourant le chantier avaient été identifiés comme des immeubles, ce qu’ils sont en fait, le permis aurait été accordé de la même façon. Quant à l’affichage tardif, seul le maître d’ouvrage est responsable du délai éventuel, et M. Mougin rappelle que le délai de contestation court à partir de la date d’affichage (ce qui ne règle rien, vu le flou qui entoure la date en question !), mais M. Mougin affirme que des preuves d’affichage ont été établies par huissier les 6 mars et 6 avril. Il consent cependant à reconnaître qu’il s’agira de s’assurer que la tranquillité des riverains est respectée. Le maire renchérit sur l’indignation ostentatoire de M. Mougin en rappelant que sa seule volonté est de « faire avancer la chose publique »…

 

Communication de M. Jean-Pierre Fourcade sur le comité stratégique de la Société du Grand Paris :

 

« La loi relative au Grand Paris (publiée le 3 juin 2010) a créé un établissement public, la Société du Grand Paris, qui comporte trois niveaux de gouvernance : le conseil de surveillance (21 membres, présidé par M. André Santini), le directoire (3 membres dont le préfet Etienne Guyot qui en est le président), le comité stratégique. Celui-ci est une instance consultative de près de 120 membres. L’article 8 de la loi et les articles 21 à 23 du décret du 7 juillet 2010 décrivent sa composition et ses missions.

Après la mise en place du conseil de surveillance et du directoire, et surtout après l’accord conclu avec le Conseil régional et l’ensemble des huit Conseils généraux de l’Île-de-France, le 26 janvier 2011, le schéma d’ensemble du grand réseau de transports et la mise au point des contrats de développement territorial deviennent effectifs. Douze contrats de développement territorial sont déjà signés, dont celui avec GPSO. Et les premiers travaux du réseau concerneront le prolongement vers le Nord de la ligne 14 du métro et la réalisation de la branche Sud de la grande boucle de Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres.

Les décrets du Conseil d’Etat prévus par la loi du 3 juin 2010 ayant été publiés, le comité stratégique pouvait être constitué. La première réunion a eu lieu le 9 mars 2012. Le comité a adopté son règlement intérieur et élu son président, qui est M. Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire de Cachan. Un poste de vice-président demeure disponible. Il a été décidé, après un long débat, de constituer trois groupes de travail :

-          le premier est chargé de la défense des usagers sur l’ensemble des réseaux et s’occupera du matériel roulant, de la signalisation et de l’interconnexion avec les autres modes de transport en commun,

-          le deuxième traitera de l’organisation interne des gares en s’inspirant des meilleurs exemples français et étrangers,

-          le troisième étudiera l’environnement des gares, que celles-ci soient ou non prévues dans le cadre de contrats de développement territorial.

Le comité stratégique s’est réuni une deuxième fois le 17 avril dernier. Les trois groupes de travail ont été constitués et, pour chacun, deux rapporteurs ont été désignés : l’un représente les élus, l’autre les représentants de la société civile. A la demande des présidents Santini, Le Bouillonnec et Guyot, j’ai accepté d’être co-rapporteur du troisième groupe, le groupe C, l’environnement des gares, partageant cette tâche avec M. Jean-Pierre Hubert, membre du Conseil économique et social d’Île-de-France et vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne.

Le groupe C s’est réuni mardi 22 mai, pour préparer les thèmes des interventions qu’il présentera à la prochaine réunion plénière du comité stratégique à l’automne. Avec mon collègue Hubert et les dirigeants de la Société du Grand Paris, notre groupe étant directement relié à la directrice de l’aménagement et de l’urbanisme, Mme Catherine Barbé, nous avons abordé deux thèmes de travail :

-          en premier lieu, le directeur régional de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France, M. Jean-Claude Ruysschaert, a fait le point sur les douze contrats de développement territorial déjà conclus sur les vingt envisagés. Certains sont plus avancés que d’autres, mais une dizaine de gares nouvelles ne sont pas comprises dans les territoires concernés par les contrats. Tout doit être périmétré, défini et signé avant fin 2013. Il y aura deux phases de Déclaration d’Utilité Publique, une pour la gare, l’autre pour le programme retenu pour son environnement. Beaucoup de problèmes devront être réglés pour rendre compatibles les contrats de développement territorial avec les PLU, les SCOT et le SDRIF.

-          en second lieu, la Société du Grand Paris nous a proposé de créer un observatoire de l’évolution des valeurs foncières aux abords des gares. Au terme d’une discussion approfondie avec les quarante membres du groupe de travail, il a été convenu de lancer la procédure dans des périmètres de 400 à 800 mètres autour des gares, de recourir à un très large partenariat (Etat, Conseil régional, Chambre des notaires, professionnels de l’action foncière…) et de mettre en place un comité de pilotage comprenant trois membres du groupe C.

La deuxième réunion du groupe C s’est tenue le 26 juin dernier. De longs débats se sont organisés autour de plusieurs thèmes, après une présentation par Mme Barbé de l’essentiel des études engagées par la Société du Grand Paris.

Il s’agit en premier lieu de l’impact du réseau de transport programmé sur l’urbanisation. Cette étude sera disponible à la rentrée de septembre : elle permettra de classer les futures gares en plusieurs catégories, selon les disponibilités en terrains, les interconnexions avec les autres réseaux de transport et les PLU existants. 

Les thèmes débattus le 26 juin sont au nombre de trois. D’abord, l’environnement des gares doit-il comprendre, outre les logements, des surfaces réservées aux entreprises et aux commerces de proximité ? Ensuite, comment prévoir les flux de circulation autour des gares, en tenant compte des voiries existantes ? Enfin, et c’est le plus difficile, faut-il prévoir des emplacements de stationnement pour les voitures, ou doit-on limiter ces espaces à Autolib, Vélib et autres systèmes collectifs ?

Les différents sujets, qui vont faire l’objet d’examens concrets dans quelques gares figurant dans les premiers contrats de développement territorial, seront débattus lors de la prochaine réunion du groupe C, fixée au mardi 2 octobre prochain.

Permettez-moi d’ajouter à ce bref compte rendu deux éléments de cadrage de nos travaux. Le premier concerne le rôle effectif du comité stratégique. Il a été clairement précisé par le président Le Bouillonnec et les rapporteurs des trois groupes que nous n’entendons pas nous occuper des contestations qui pourraient s’élever pour telle ou telle gare du réseau. Nous sommes une instance consultative auprès de la Société du Grand Paris et notre compétence se situe au niveau de l’ensemble du réseau.

Deuxième question, celle-là prospective : le nouveau gouvernement va-t-il conserver, modifier ou abandonner le projet dont nous sommes les acteurs ?

Le discours prononcé le mardi 26 juin par Mme Duflot, Ministre de l’Egalité des Territoires et au Logement à l’inauguration de l’exposition « Architecture et Design des gares du Grand Paris » donne un premier éclairage. S’adressant à tous les responsables du projet, la Ministre a déclaré que « le gouvernement souhaite maintenir et poursuivre le projet du Grand Paris Express. Mais il souhaite le réconcilier avec le projet d’égalité des territoires ». Elle a poursuivi son discours en précisant les trois exigences défendues par le Gouvernement : priorité, car tout ne peut se faire en même temps, proximité pour répondre à l’urgence du quotidien, efficacité car il y a obligation de résultat.

C’est sur le financement des deux premières tranches du projet décidées par les responsables actuels de la Société du Grand Paris – construction de la branche Sud de Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres (4 milliards d’euros) et prolongement de la ligne 14 du métro de Saint-Lazare à Saint-Ouen (1 milliard et demi d’euros) – que nous pourrons avoir la certitude que le projet sera effectivement engagé.

Je tiens à la disposition du Conseil Municipal une clé USB contenant la documentation actualisée et le texte du discours de Mme Duflot ».

 

- Délibération n°1 : Décision modificative n°1 pour l’exercice 2012, budget principal et budgets annexes.

M. Fourcade fait remarquer qu’il s’agit seulement d’une correction limitée. Comme le groupe UPBB conteste l’attribution de certaines subventions, il s’abstient sur l’ensemble de la délibération.

 

- Délibération n°2 : Versement d’un fonds de concours à GPSO pour la réalisation de projets d’aménagement en différents points de Boulogne-Billancourt.

Le groupe UPBB vote pour, tout en demandant des précisions sur les projets en question et en s’interrogeant sur l’avenir de ce mécanisme, compte tenu de l’augmentation des péréquations, de la mise en place de la péréquation nationale, qui ira croissant jusqu’à 2017. Mme Belliard répond que, pour l’aménagement des places concernées, un expert sera consulté, qui examinera les arbres un par un…

 

- Délibération n°3 : Rapport des représentants de la majorité municipale au conseil d’administration de la SAEM. Le groupe UPBB s’abstient sur cette délibération.

M. Eric Vincent s’étonne de voir présenté un rapport qui n’a pas été discuté au conseil d’administration de la SAEM, et demande un véritable débat prospectif en plus de ce rapport factuel. M. Jean-Pierre Fourcade redit son inquiétude à propos de l’endettement croissant de la SAEM, d’autant plus que les prélèvements pour les péréquations horizontale (au niveau de l’Île-de-France) et verticale (au niveau national) : « A la fin 2011, quand ce rapport a été rédigé, la SAEM était endettée à hauteur de presque 65 M€, mais le premier remboursement d’un emprunt de 5 M€ doit intervenir en juin 2014, à quoi s’ajouteront deux remboursements de 15 M€ chacun en 2015 : 35 M€ doivent donc être remboursés avant la fin 2015. Je ne vois pas, aujourd’hui, d’où viendront les possibilités de remboursement, sauf à contracter de nouveaux emprunts pour rembourser les premiers ! Au terme de la vérification menée actuellement, la Chambre régionale des comptes nous donnera son sentiment sur les comptes de la SAEM, mais nous sommes très préoccupés par l’imminence des premiers remboursements. Les administrateurs qui cautionnent ce rapport ne semblent pas avoir pris la mesure de ce problème, c’est pourquoi nous nous abstiendrons sur cette délibération ».

Le maire répond que le rapport n’a pas à être débattu au sein du conseil d’administration, les membres de l’opposition siégeant au conseil d’administration pouvaient proposer des amendements ou rédiger leur propre rapport. La transparence règne donc en maître, depuis l’admission de l’opposition au sein du conseil d’administration… Par ailleurs, il s’estime confiant dans l’avancée des projets : « On en reparlera en temps et en heure », annonce-t-il.

 

- Délibération n°10 : Mise à disposition du public d’une note d’information sur la loi du 20 mars 2012 sur la majoration des droits à construire.

Le groupe UPBB ne prend pas part au vote, se réjouissant toutefois que le maire semble désormais conscient des dangers de la surdensification, et décidé à lutter contre elle... M. Thierry Solère se félicite d’ailleurs que le maire, sur le site internet de la ville, se fasse le héraut de la dédensification, ce que ne semblaient pourtant pas indiquer, ces derniers temps, les projets de tours prévues en divers points de Boulogne-Billancourt…

 

- Délibération n°12 : Démolition de l’ancienne halle LMT.

Le groupe UPBB s’abstient sur ce point. Il demande des précisions sur la nature de l’équipement sportif prévu sur ce site, et rappelle le caractère patrimonial du bâtiment LMT, ce qui a priori interdit sa démolition. Tout déclassement éventuel ne pourrait donc intervenir qu’après la présentation du projet d’équipement sportif.

 

- Délibération n°13 : Personnel communal. Le groupe UPBB vote cette délibération, sauf les points 7 et 8, concernant la suppression de la prime d’installation et la démonétisation du compte épargne-temps.

Mme Catherine Klein cite un tract du Syndicat autonome des fonctionnaires territoriaux de Boulogne-Billancourt, qui évoque l’absence de concertation en Comité technique paritaire, et demande des précisions sur les relations entre la ville et les différents syndicats. M. Jean-Pierre Fourcade propose de conserver la prime d’installation en allongeant le délai entre les deux versements, afin d’éviter les effets d’aubaine.

 

- Délibération n°19 : Attribution de subventions à deux bailleurs de logements sociaux. Le groupe UPBB vote cette délibération.

A une question de M. Jean-Pierre Fourcade sur le pourcentage de logements aidés atteint depuis 2008, il est répondu que 30% des nouveaux logements seront des logements sociaux, ce qui permet d’atteindre, sur l’ensemble de la commune, un taux de 13,44%.

 

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 15:05

Conseil municipal du jeudi 16 mai 2012

Interventions des élus UPBB

 

Questions orales :

Mme Agnès Bauche :

« Monsieur le Maire, mes chers collègues

Depuis le conseil municipal du 12 mai 2011, où a été votée une subvention de 150 000 € à l’association « Cirque en chantier » qui avait été créée quelques jours plus tôt, des conseillers municipaux, par ma voix, vous ont demandé à plusieurs reprises d’avoir communication des conventions et contrats qui lient la ville ou la SAEM  avec les diverses extensions (associatives ou de natures commerciales) issues des projets de Madona Bouglione. Vous n’avez jamais répondu à mes questions, (réitérées lors des discussions sur les subventions aux associations pour 2012 et du vote du budget 2012). C’est pourquoi, après la reconduction de cette subvention pour 2012, et devant la perspective d’une création de commercialité après 23 mois d’activité ou d’occupation sur l’île Seguin par ces nébuleuses, je vous demande officiellement de nous communiquer tous les documents afférents à ces opérations, ainsi que les rapports financiers et des audits que la ville diligente usuellement sur les associations recevant des subventions supérieures à 23 000 €.

Je vous remercie par avance ».

- Réponse de Mme Isaure de Beauval : Depuis 2011 est mis en place un programme d’animation éphémère (restaurant, pavillon de la SAEM, lieu de mémoire prévu en juin 2012…) pour que les Boulonnais se réapproprient l’île. La ville a souhaité apporter son soutien financier à l’association Cirque en chantier. La convention d’objectifs et de moyens signée par la ville et l’association a fait l’objet d’une délibération au conseil municipal du 16 février 2012, la précédente convention ayant fait l’objet d’une délibération en mai 2011, et était annexée auxdites délibérations. L’association doit fournir, au plus tard au 30 juin 2012, les éléments financiers relatifs à son activité : compte annuel de l’exercice 2011, rapport financier du trésorier, compte de résultat prévisionnel pour l’exercice 2012. Ces documents seront transmis au conseil municipal dès leur réception.

A propos de la commercialité des opérations, elle n’intervient qu’en cas de bénéfice dégagé par l’association, ce qui s’oppose alors au renouvellement de la subvention, ou en cas d’activité qui contreviendrait à la mission de commercialisation de l’île. Le protocole signé garantit tout risque à ce titre : M. Eric Vincent, membre du CA de la SAEM, se verra communiquer le document.

 

Délibération n°1 : Compte administratif. Le groupe UPBB s’abstient sauf sur le point 5 (budget annexe du T.O.P.)

Mme Agnès Bauche :

Depuis plusieurs années, les recettes exceptionnelles et un taux d’investissement très bas vous permettent de poursuivre le désendettement de la ville, mais il nous manque un débat qui offrirait une vision à moyen et long terme : cela fait un moment que nous vous le demandons, il faut que nous décidions ensemble quels sont les investissements nécessaires, à distinguer des investissements de confort et d’esthétique, qui peuvent, eux, être différés pour poursuivre le désendettement. La question est : comment voit-on la ville dans dix ou quinze ans ? Est-il, à ce sujet, vraiment nécessaire de vendre nos terrains à des promoteurs alors que la ville pourrait les garder en réserve pour en faire des espaces verts ou des équipements sportifs ?

- « A force de bien gérer la ville, on peut s’inquiéter de l’avenir », répond le maire, sibyllin, ajoutant aussi que la création d’un ministère de l’égalité des territoires, confié à Mme Cécile Duflot, l’inquiétait un peu, à l’idée des péréquations à prévoir.

 

Délibération n°4 : Demandes de remise gracieuse des dettes de deux comptables, jugées débitrices par jugement de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France. Le groupe UPBB vote pour cette délibération.

- Mme Agnès Bauche :

Je ne dispose que des extraits de textes fournis dans le projet de délibération, mais je veux souligner ce qui me choque. « Madame C., comptable de la commune durant l’année 2007 a été, par jugement, mise en débet (…) Cette somme correspond à une indemnité dite « indemnité spéciale » de 3,05 euros versée tous les mois de janvier à juin 2007 aux enseignants des écoles maternelles et élémentaires assurant la prise en charge des enfants entre 8 heures 20 et 8 heures 30 sans qu’apparemment, une délibération en prévoie le bénéfice. ». Monsieur le Maire, entre 1995 et 2001, nous faisions partie de la même majorité, cet état de fait existait déjà, et ne choquait personne, ni élus, ni comptables ! Une indemnité équivalente à 3€ / mois ne semble pas exorbitante par rapport au service rendu aux parents, puisqu’il s’agissait de prendre en charge les enfants dix minutes avant l’ouverture de l’école. Certainement, il y a eu une faute administrative si cette situation n’était réglée par aucune délibération, mais je trouve tout à fait normal de faire remise à Mme C. de cette dette dont elle n’est absolument pas responsable.

- Le maire rappelle que le jugement émane de la Chambre régionale des comptes, et affirme que la responsabilité aurait été d’alerter les élus sur la situation, qui persiste depuis 1962. Il incite néanmoins à tourner la page et à accorder aux deux comptables la remise de leurs dettes.

 

Délibération n°5 : Adhésion de la commune de Vélizy-Villacoublay à la communauté d’agglomération GPSO. Le groupe UPBB vote contre, sauf Agnès Bauche, Rosaline Laureau et Dorothée Pineau, qui s’abstiennent.

Mme Agnès Bauche : « Monsieur le Maire, nous comprenons très bien que Meudon, par exemple, trouve un intérêt logistique à cette entrée de Vélizy-Villacoublay dans notre communauté d’agglomération, mais je m’interroge sur ce que va être cette France où se creusent les déséquilibres entre les territoires. Nous avons donc beaucoup de réserves à ce sujet ».

Mme Dorothée Pineau : « Je vais aller dans le même sens que Mme Bauche : Monsieur le Maire, est-ce vraiment le bon moment pour présenter cette délibération ? Le nouveau gouvernement a annoncé de nouvelles mesures sur la péréquation entre communautés d’agglomération et à l’intérieur de ces communautés. Nous savons que la nouvelle ministre chargée de l’égalité des territoires, Mme Cécile Duflot, a une vision assez spécifique sur le sujet. Je me demande si on ne devrait quand même pas attendre un peu pour voir les mesures du gouvernement, afin d’éviter qu’elles ne retombent sur nous, alors même que nous aurions déjà adopté cette délibération ? Nous ne sommes pas forcément contre. Nous sommes contre le timing ».

- Le maire précise que le climat autour de cette décision s’est apaisé : la communauté d’agglomération Versailles-Grand Parc a voté contre l’avis du préfet en faveur du vœu émis par Vélizy. Il ajoute qu’il faut voter cette délibération dans le délai maximal autorisé pour mener à bien cette procédure, en quatre mois. A partir des exemples de Meudon et Chaville, le maire décèle « une vraie cohérence géographique et politique » dans cette extension de GPSO à Vélizy-Villacoublay, dans le cadre du projet du Grand Paris.

 

Délibération n° 9 : Travaux à la piscine-patinoire, signature d’un avenant n°2 au marché de maîtrise d’œuvre. La délibération est adoptée à l’unanimité.

Mme Agnès Bauche se désole des problèmes de malfaçons et trouve en effet utile de prévoir en même temps les travaux de mise aux normes futures. Elle profite de l’occasion pour préciser une nouvelle fois que la piscine a été financée par un emprunt, ce qui interdit de prétendre qu’elle n’a pas été payée.

 

Délibération n° 17 : Droit de préemption des fonds de commerce, fonds artisanaux et baux commerciaux.

Mme Agnès Bauche : « Vous avez raison, il est nécessaire d’assurer la pérennité de notre commerce de proximité, en évitant que l’horizon commercial ne se réduise soudain, dans un quartier, à une juxtaposition d’agences immobilières et de banques. Et cependant, on craint toujours que le droit de propriété soit singulièrement restreint, et que la liberté d’innovation soit entravée. C’est pourquoi je suggèrerais que nous travaillions rue par rue ou quartier par quartier pour dresser la liste des commerces souhaitables, des superflus et des indésirables. Cela donnerait une certaine lisibilité au projet ».

- Le maire explique que ce système permettra de savoir à l’avance quels commerces vont changer d’affectation, ce qui permettra à la ville de décider si elle doit exercer ou non son droit de préemption.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 16:30

Interventions des élus du groupe UPBB au conseil municipal du jeudi 22 mars 2012 :

 

- Délibération n° 1 : Rapport sur la situation en matière de développement durable. Le conseil prend acte de la communication.

Catherine Klein formule une précision sur le paragraphe concernant  les « projets et démarches lancés en 2008 » ; pour trois de ces projets : le plan de rénovation de l’éclairage public, l’aménagement de la base nautique de l’île de Monsieur et la mise en place du tri sélectif, le stade du lancement était dépassé, et les affaires étaient déjà avancées, les contrats signés et les travaux en cours. Il faudrait donc plutôt parler, pour 2008, de début d’exécution. Le maire approuve cette rectification.

Jean-Pierre Fourcade :

« Nous nous félicitons de cet excellent rapport, qui montre bien que le nécessaire a été fait en matière de développement durable. Il faudrait néanmoins approfondir la réflexion sur deux points.

Les nuisances dues à la collecte et au traitement des ordures ménagères, tout d’abord : ce thème recoupe celui des énergies renouvelables, et a des conséquences sur la vie quotidienne de l’ensemble de nos concitoyens. Ce problème doit donc être examiné dans le cadre de l’Agenda 21 et des autres conventions, surtout si l’on envisage des procédés modernes comme système pneumatique de collecte des ordures.

Deuxième sujet à développer : avec bientôt 120 000 habitants sur 6 km², une réflexion sur la densité urbaine s’avère nécessaire, et sur ses conséquences en termes de terrains, d’espaces verts, de pollution de l’air… Ce sujet, pourtant essentiel pour la qualité de vie de nos concitoyens, est à peine abordé dans le rapport, ce que nous trouvons dommage ».

Agnès Bauche :

« Ce rapport est très intéressant, mais Madame Bruneau qui faisait partie de la précédente municipalité n’a pas raison de faire remonter à 2008 l’engagement de la ville dans le développement durable. Sous les deux précédents mandats, déjà, la ville a anticipé la qualité environnementale en mettant au point le cahier des charges de l’éco-quartier de la ZAC Seguin Rive de Seine.

Les bâtiments qui étaient en construction, et ceux dont vous n’avez pas annulé les permis de construire, vous avez pu les inaugurer et recueillir un Grand Prix National Eco-Quartier en 2011. Quel prix encore plus notoire eussiez-vous reçu si vous n’aviez pas amputé notre projet de la collecte pneumatique des déchets qui aurait apporté aux habitants de ce quartier une diminution sensible des nuisances sonores et, sur le plan de la qualité de l’air et du réchauffement climatique, la suppression des dégagements de CO² des bennes à ordures. 

Parallèlement, la rénovation du quartier du Pont-de-Sèvres avait été décidée dans le cadre d’une convention avec l’ANRU, et si le Conseil général, à l’époque, n’avait pas « oublié », pendant plus d’un an, de signer cette convention, ce projet aurait commencé un an plus tôt, soit en 2007. Vous étiez conseiller général de majorité, et je vous invite à une certaine introspection avant d’interpeller Mme Shan sur les retards dans le projet « lycée ».

Dans la même catégorie, nous avions projeté un tramway en site propre desservant ce quartier en profondeur…

Le tout premier bâtiment HQE (et la HQE n’était pas encore définie à l’époque) est celui construit par Gecina à la place du magasin Darty parti en fumée près du Pont de Sèvres.

Conséquemment, vous tirez aussi un trait sur le plan bruit que nous avions mis au point dès 1997, avec le choix de revêtements routiers absorbants et la diminution des nuisances sonores tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments. Boulogne Billancourt avait obtenu à deux reprises le décibel d’or.

L’aménagement de la base nautique de l’Ile Monsieur, dont vous vous targuez, était déjà terminé en 2008, ainsi que la mise en place du tri sélectif, qui doit remonter à 2005.

Le plan de rénovation de l’éclairage public avait été mis au point en 2007, vous n’avez plus eu qu’à l’appliquer. C’est bien que vous l’ayez fait.

GPSO a réalisé la thermographie de ses communes. Voici un point que vous pouvez revendiquer.

Enfin, je note avec intérêt votre programme avec la ligue de protection des oiseaux pour la biodiversité. J’espère donc que vous progresserez dans vos orientations environnementalistes en sauvegardant le terrain sauvage des Canadiens où depuis 20 ans une faune sauvage originale s’est reconstituée. J’espère aussi que vous allez nous montrer comment vous faites cohabiter la densification immobilière que vous prônez à tout va avec la répartition équitable des espaces verts dans la ville.

Hélas l’aliénation des terrains de la CAT et du terrain Thiers Vaillant, livrés aux promoteurs, n’est pas de bon augure pour le rétablissement des équilibres ».

 

- Délibération n° 2 : Budget 2012. Le groupe UPBB ne prend pas part au vote pour le point 1, et vote contre le point 4 (subventions à Cirque en chantier et à l’Agence pour la Vallée de la culture).

Jean-Pierre Fourcade :

« Le groupe UPBB ne prendra pas part au vote pour le point 1, et ce pour quatre raisons :

- Lors du débat d’orientations budgétaires, nous avions suggéré que, compte tenu des problèmes de pouvoir d’achat rencontrés par nombre de nos concitoyens, le moment était venu de revenir partiellement sur la hausse d’impôts de 9 % que vous avez pratiquée en 2008, ce qui aurait représenté un allègement de 2 à 3 M€. Comme l’a fait Issy-les-Moulineaux et comme le propose Chaville, nous pouvions réduire l’effort fiscal.

- En matière de dépenses de fonctionnement, certaines subventions ne nous paraissent pas convenables : celle allouée à Cirque en chantier, et celle à l’Agence pour la Vallée de la culture.

- En ce qui concerne les investissements, nous constatons que l’investissement reprend en 2013, mais une opération nous paraît tout à fait contestable : la délocalisation vers le parc Rothschild du centre équestre, construit il y a une dizaine d’années. L’époque n’est pas à la démolition d’équipements sportifs existants !

- Ensuite, à propos de la dette, dans le rapport sur son évolution, nous constatons avec un peu d’ironie que vous vous vantez d’avoir diminué l’endettement depuis 2009. Or il faut comparer l’endettement au 1er janvier 2008 et au 1er janvier 2012 : entre 199,4 M€ et 188,2 M€, la réduction de l’endettement est trois fois inférieure à celle annoncée.

- Une observation, pour conclure : la comparaison des taux ne dit pas grand-chose du produit réellement collecté auprès des ménages. Ce qui a du sens, c’est la multiplication de la valeur locative par les taux d’imposition : c’est ce produit qu’il faut comparer à celui des autres villes, puisque nous avons à Boulogne-Billancourt des valeurs locatives très élevées, bien supérieures à celles de grandes villes comme Lille, Marseille ou Nantes.

Voilà les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas voter ce budget : nous ne voterons pas contre, parce que nous sommes responsables, mais nous ne prendrons pas part au vote ». [même décision concernant le maintien du taux des impôts locaux, dans la délibération n° 3].

Christine Lavarde confirme que les taux sont plus bas que dans les villes équivalentes et précise qu’il en est de même pour le taux d’abattement général à la base, 17 % contre 12 % en moyenne. A propos de la dette : la ville se sera désendettée à hauteur de 40 M€ sur les trois dernières années. Concernant le centre équestre, Christine Lavarde, aussi conseillère municipale déléguée au sport, souligne qu’il est cause de nuisances pour les riverains et de fortes contraintes logistiques (transfert de chevaux entre le centre Buchillot et les carrières du parc Rothschild). Elle présente comme une « chance » la possibilité de réunir l’ensemble des activités équestres en un lieu unique.

Concernant la fiscalité, le maire se félicite une nouvelle fois de l’excellence de la gestion actuelle… et refuse toute idée de baisse d’impôt. Il précise par ailleurs que la création de GPSO a permis de diminuer le nombre de postes ville + GPSO d’environ dix, et confirme que le transfert des élèves de l’école Billancourt vers le collège du Vieux-Pont se fera dès que possible, à la rentrée 2012 ou 2013.

 

- Délibération n°10 : Modification du PLU. Le groupe UPBB vote contre cette modification.

Jean-Pierre Fourcade :

« C’est une question de principe, nous contestons l’accumulation de modifications partielles. Le PLU est vraiment la charte urbaine de la ville, qui doit déterminer les structures urbaines et régler les questions de densification. Quand on choisit la technique de la modification perpétuelle, il est clair qu’au bout de cinq ou six modifications, le PLU n’existe plus, ce qui signifie qu’aucune règle de droit ne peut alors être considérée comme durablement valable. Puisque le conseil municipal vous a donné mandat pour revoir l’ensemble du PLU, nous voterons contre cette modification ».

Le maire réplique qu’il y a eu deux modifications du PLU entre 2004 et 2008, et deux aussi entre 2008 et 2012.

 

- Délibération n° 12 : Construction d’un commissariat avenue André-Morizet. Le groupe UPBB s’abstient sur cette délibération.

Catherine Klein :

« Le groupe UPBB est évidemment favorable à la construction d’un commissariat sur ce terrain. En commission d’urbanisme, on nous a précisé que l’Etat attendait un effort particulier de la part des municipalités. Pour autant, après la pointe aval de l’île Seguin cédée au Conseil Général, il s’agira de la deuxième cession à l’euro symbolique en quelques mois d’un terrain conséquent (750 m²). La ville n’aurait-elle pas pu négocier avec l’Etat un prix modéré, voire consentir un bail emphytéotique ? »

Agnès Bauche :

« L’Etat affirme vouloir garder pour ce terrain la même affectation pendant 35 ans. Supposons qu’il change d’avis, ensuite, pourquoi le terrain ne reviendrait-il pas alors à la ville ? »

Le maire rappelle que le dossier était bloqué depuis plus de vingt ans, et vante l’appui de Claude Guéant, qui s’intéresse « et à la circonscription de Boulogne-Billancourt, et à la police nationale »… « On a un bol monstrueux », affirme-t-il (sic).

 

 

 

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 17:15

Voici les interventions de vos élus du groupe Unis pour Boulogne-Billancourt au dernier conseil municipal, et les réponses qui leur ont été données (ou refusées, ou faussement données, etc.) : 

Questions orales :

 

- Mme Agnès Bauche :

 

Bauche.jpg« Monsieur le Maire,

 

Lors du conseil municipal de juillet dernier, je vous ai interrogé sur la possibilité pour les élus d’opposition de disposer d’un espace d’expression sur le site de la ville.

Drapé d’une majesté toute républicaine, vous m’avez opposé le caractère institutionnel de ce site, qui ne saurait, je vous cite, « accueillir des débats politiciens ».

Les mois ont passé et force est de constater, en effet, que le site institutionnel de la ville n’accueille pas de débat politicien, mais le soliloque néanmoins politicien de la majorité municipale. Je donnerai trois exemples, documents à l’appui :

1.      En juin dernier, la page d’accueil du site de la ville de Boulogne Billancourt proposait aux internautes une promotion de la majorité municipale, pour « consulter les prises de parole des élus de la majorité » lors du conseil de juin. Les commentaires des élus d’opposition n’étaient pas accessibles par ce lien.

2.      Mi-décembre, vous récidivez, et vous vous mettez vous-même à la une, en tête de gondole comme on dit dans la grande distribution, avec le « retour en vidéo sur le conseil municipal du 15 décembre : gros plan sur vous, discourant sur l’Ile Seguin », en réponse à ma question sur l’absence du CRACL dont il n’est fait nulle information.

3.      Et en janvier, vous publiez sur cette même page d’accueil du site institutionnel de la ville une lettre à la gloire de votre candidat aux législatives, qui serait, paraît-il, « le meilleur ». Cette lettre est restée plus de quinze jours sur la page d’accueil du site de Boulogne Billancourt.

 

Alors Monsieur le Maire, il est grand temps de reformuler ma question et de vous demander d’ouvrir dans les meilleurs délais le site de la ville à l’expression des oppositions en compensation de l’usage que vous en faites vous-même. Nombre de vos collègues maires le font depuis longtemps.

 

Je me demande s’il n’y aurait pas lieu, notamment au regard des écarts dont vous vous êtes rendu coupable concernant la propagande que vous avez faite au candidat député de votre cœur, d’alerter le garant des institutions locales, de la légalité et de la sérénité des  campagnes électorales, à savoir Monsieur le Ministre de l’intérieur ».

 

Le maire répond comme à son habitude qu’à son avis, l’opposition a assez d’espace pour s’exprimer, et menace de réduire, au contraire, le volume de parole accordé aux différents groupes d’opposition dans le BBI. Quant à l’utilisation du site internet de la ville au seul profit de la majorité municipale, le maire prétend ainsi « délivrer une information d’intérêt général pour tous les Boulonnais » (sic) et « informer nos concitoyens des décisions du Conseil municipal », par souci de « transparence »… Etrange conception de la transparence...  

Interventions :

 

Délibération n° 1 : Débat sur les orientations budgétaires (pas de vote : le Conseil municipal prend acte des orientations budgétaires pour l’exercice 2012).

Vincent.jpgM. Eric Vincent :

« Ne revenons pas sur le curieux manque d’investissement dans les trois précédents budgets : vous annoncez aujourd’hui un programme ambitieux, qui malheureusement tient sur un quart de page dans le rapport sur les orientations budgétaires : nous restons tous sur notre faim ! Je voudrais prolonger votre logique : la situation s’améliore grâce à votre gestion, avec un bon taux d’autofinancement, vous affectez cet excédent à la réduction de la dette, et vous prévoyez des investissements grâce à l’autofinancement, presque sans endettement supplémentaire… Et les Boulonnais, dans tout ça ? Ne devraient-ils pas être récompensés de leurs efforts ? Une baisse d’impôts est-elle possible ? Par exemple, une baisse de 5 % à 20 % des taxes foncière et d’habitation (53,6 M€ en 2011) constituerait pour la ville un manque à gagner de 2,75 M€ à 9 M€, soit une économie, pour un ménage payant l’impôt moyen, de 55 €/an à 220 €/an. Cet effort n’est pas irréalisable, d’autant que vos projets d’investissements sont encore peu précis, sans échéance stricte : vous avez un mois pour réfléchir à notre proposition et la mettre en application dans le cadre du budget ».

fourcadevert.jpgM. Jean-Pierre Fourcade :

« La lecture de ce très bon rapport m’inspire trois questions :

- pourquoi avoir choisi comme année de référence 2009, alors que la comparaison devrait être fondée sur fin 2007 ? Par rapport à fin 2007, on s’aperçoit qu’en réalité, on est alors à peu près au même niveau d’endettement cumulé (ville et SAEM), autour de 210-220 M€. Déplacer le point de départ des courbes euphoriques de vos graphiques vous permet de camoufler l’augmentation d’impôts de 2008 et l’ensemble des mesures prises depuis.

- La création de GPSO se traduit-elle réellement par une économie au niveau des frais de fonctionnement ? Cette question de fond se pose dans toutes les communautés d’agglomération. A Boulogne-Billancourt, les dépenses de personnel passeront de 85,8 M€ en 2011 à 90,7 M€ en 2014. A GPSO, les effectifs sont de 1169 personnes… ce qui représente en effet un progrès par rapport aux 1170 de l’année dernière ! Je crains donc que nous assistions à une augmentation globale de nos dépenses de fonctionnement.

- Dans le cadre de GPSO, les nouveaux impôts remplaçant la taxe professionnelle rapportent plus que l’ancien système, avec un dépassement de 9,9 M€ par rapport à la situation antérieure : cette somme est perdue pour la communauté, reversée au fonds de régularisation pour l’ensemble du système.

Il semble donc qu’un effort fiscal pourrait être fait en faveur des ménages, par exemple une diminution de 5 %, ainsi que le propose M. Vincent, afin que la population bénéficie des fruits de votre gestion fondée sur la limitation des investissements ».

 

Le maire ironise sur l’éloge, qu’il feint de croire authentique, de sa gestion des finances de la ville. Il se défend ensuite de négliger l’investissement à Boulogne, citant en exemple l’entretien de la voirie. « Nous réalisons beaucoup d’investissements », assène-t-il. Mais certains projets, reconnaît-il, ont été bloqués : les tennis prévus au parc des Glacières, les projets pour le parc Le Gallo, et l’école Billancourt, le maire expliquant qu’il a entendu les protestations et qu’il cherche « les solutions les plus satisfaisantes possibles ».

A propos de fiscalité, il impute la hausse des impôts à la Région, responsable de l’augmentation des taux d’imposition, et à la loi de finances de 2011 qui a fait augmenter les bases. Aucune baisse d’impôt n’est prévue à Boulogne…

 

Délibération n° 6 : île Seguin, CRACL. Le groupe UPBB votre contre cette délibération.

A la suite d’autres élus demandant une réunion extraordinaire du conseil municipal consacrée à l’île Seguin, Mme Agnès Bauche demande un débat sur le cirque et les activités culturelles censées y avoir lieu, et notamment sur la salle de musique du Conseil général sur la pointe aval et, sur la pointe amont, sur le « portail des arts » confié à la société Natural Le Coultre, société de logistique spécialisée dans les ports francs, et qui, malgré l’écho sonore, n’a aucune parenté avec Jaeger-Lecoultre, le prestigieux horloger, à la différence de la fondation Cartier avec la marque de montres du même nom !

M. Eric Vincent :

« Ce matin, lors du conseil d’administration de la SAEM, vous nous avez présenté un CRACL considérablement différent du précédent, et le débat a porté sur le contenu du nouveau projet. Ce document présente des perspectives conservatrices. Je réitère donc ma proposition de soumettre au conseil municipal une projection de trésorerie proposant les différentes variantes sur lesquelles vous réfléchissez, de façon à ce que le débat puisse avoir lieu dans les conditions d’information requises, et que les élus puissent s’approprier totalement le sujet, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».

M. Jean-Pierre Fourcade :

« Dans ce document, que nous avons étudié avec attention, la partie concernant 2010 est sans surprises, elle donne le compte rendu de ce qui a été fait, dans les domaines de l’urbanisme, des finances, de la concertation, et pour les projets concernant le quartier, notamment la liaison, heureusement réalisée, entre le Pont-de-Sèvres et le Trapèze.

En revanche, la partie prospective me paraît dangereuse : nous partons d’un PLU qui prévoyait 175 000 m² de constructions, plusieurs opérations avaient été lancées – vous avez d’ailleurs prétendu qu’aucune promesse de vente n’avaient alors été signées, or je constate avec un certain intérêt que la promesse de vente pour le projet d’hôtel a été résiliée le 13 avril 2010, et que l’acompte versé a été restitué à hauteur d’1,35 M€ : ce remboursement prouve bien qu’il existait des promesses de vente, concrétisées par des versements d’acomptes !

Sur la partie prospective, je rejoins M. Solère et les deux membres d’opposition qui siègent désormais au conseil d’administration de la SAEM : vous envisagez un déficit de trésorerie de plus de 126 M€ fin 2012 et 146 M€ fin 2013, qui est censé commencer à se résorber à partir de 2014, pour arriver à 0 en 2017.

Comme l’a dit M. Vincent, il faut que nous ayons trois système de prévision de trésorerie :

-          le premier fondé sur le PLU voté par le conseil municipal en juin dernier, mais qui fait l’objet de recours contentieux,

-          le deuxième avec votre projet de 310 000 m²,

-          et le troisième avec l’hypothèse présentée dans ce CRACL, hypothèse qui n’a fait l’objet d’aucun débat, ni au Conseil municipal, ni dans les commissions, ni ailleurs ! Ce nouveau projet, qui prévoit 122 000 m² de bureaux, est un projet de transition, un projet intermédiaire, dont personne n’a entendu parler, et qui sert pourtant de base à vos perspectives.

Nous pourrions ainsi étudier les conséquences financières de chacun de ces projets.

Deux questions s’imposent donc :

-          celle du transport en commun, qui devait consister en un tramway reliant la gare de Meudon et la gare de Saint-Cloud en desservant à la fois la station de la ligne 9 et celle de la ligne 10. Pour des raisons historiques, le Département n’a pas soutenu cette opération de déviation du tramway, et le STIF a préféré le tramway parisien, mais il est clair qu’il faut fournir à la population de plus en plus importante du Trapèze un mode de collecte des voyageurs pour rejoindre les deux lignes de métro, par exemple à la Porte de Saint-Cloud : on ne peut pas attendre le Grand-Paris-Express en 2018 !

-          Deuxième question : Renault avait affecté le bâtiment conçu par l’architecte Vasconi à ses activités de communication. Or Renault a vendu ce « 57 Métal » à un investisseur international, à un fonds de pension, qui a annoncé qu’il voulait démolir ce bâtiment. Je voudrais savoir où en sont les discussions avec Renault et avec cet investisseur au sujet de ce projet de démolition : c’était un élément important de l’organisation du Trapèze, aussi serait-il utile que, dans cette projection, on parle aussi de ce projet important !

Ce CRACL, donc, s’il se limitait à 2010, ne poserait aucun problème : c’est un bon exposé de ce qui a été fait, dans la continuité des mandats précédents. Mais la perspective pour 2011 est très inquiétante : le trou de trésorerie de 146 M€ oblige la SAEM à conclure un nouvel emprunt de 40 M€, pour lequel la Ville devra donner sa garantie, ce qu’elle a déjà fait pour un premier emprunt de 40 M€ et pour 20 M€ de transferts de créances, soit déjà 60 M€. Pour ces premières lignes de trésorerie, les banquiers demanderont le premier remboursement en 2015 et non en 2018 : il y aura donc un problème financier très grave ! Il faut donc impérativement que nous étudiions l’ensemble des perspectives, avec l’architecte, avec le Conseil général, en fonction des différents éléments dont vous disposez.

Bien sûr, votre décision de supprimer d’un trait de plume les investissements qui avaient été programmés à partir de 2005-2006, et de rembourser les acomptes versés, a retardé considérablement l’opération, qui, sur le plan financier, devient tout à fait dangereuse. C’est la raison pour laquelle nous ne voterons pas ce CRACL ».

 

Le maire rappelle les contraintes qui lient la ville au consortium de promoteurs DBS et à Renault. Dans le cadre de la révision du projet de Jean Nouvel, il précise seulement que certains promoteurs de DBS ont évoqué la possibilité de faire sur l’île du logement de standing, ce qui n’exclurait pas d’y prévoir aussi du logement social, et qu’il va falloir renoncer à la verrière prévue par Jean Nouvel – verrière dont le prix, visiblement, avait encore augmenté, passant de 74 à 80 M€ ! Le maire se félicite donc de diminuer les dépenses en réduisant le nombre de mètres carrés constructibles : il évoque sans doute ce projet virtuel de 250 000 m², qui n’a été présenté devant aucune assemblée, n’a fait l’objet d’aucun débat, et qui semble pourtant être la base des aménagements demandés à Jean Nouvel, lesquels seront certainement facturés à la SAEM en honoraires supplémentaires… Réduction des dépenses, disiez-vous ? « Il n’y a pas péril en la demeure », assure le maire en réponse aux inquiétudes de MM. Fourcade et Vincent sur l’avenir financier de la SAEM… avant de conclure par cette annonce dont la précision ne peut que rassurer : « Nous reparlerons en son temps du reste du projet ».

 

Délibération n° 7 : terrain Thiers-Vaillant, cession d’un terrain à la société OGIC pour l’édification d’un programme immobilier. Le groupe UPBB vote contre cette délibération.

Mme Agnès Bauche :

« Dans ce quartier, il existe extrêmement peu de places de stationnement. Les riverains qui reçoivent du monde finissent par dire aux gens de venir en métro, mais le métro est loin.  Parfois les invités repartent chez eux, faute d’avoir pu stationner. Quelques entreprises, qui, comme LVMH, n’ont pas de parking public à proximité et ont un nombre de places de stationnements limitées, envisagent de quitter le site, parce que ce n’est pas commode pour recevoir des visiteurs. On aurait pu profiter de ce projet pour élargir un peu la rue Thiers pour y installer des places de stationnement des deux côtés. Effectivement, il existe des places de stationnement pour les bureaux, des places qui sont prévues pour les habitations, mais pas pour ceux qui viendront visiter ces bureaux ou ces habitations. On pourrait aussi prévoir un parking public dans cet endroit. Je ne sais pas si l’évolution du dossier avec OGIC pourrait le permettre. Je crois qu’il faut vraiment prendre en considération le fait que tout ce quartier est saturé et qu’une voiture qui tourne pour chercher une place pollue, tandis qu’une voiture qui est arrêtée ne pollue pas.

Enfin, si vous supprimez cet équipement sportif, où comptez-vous installer l’équipement équivalent ? ».

Pineau.jpgMme Dorothée Pineau :

« Monsieur le Maire, vous avez répondu tout à l’heure à M. Fusina que, sur les terrains Renault, il était très difficile d’installer des équipements sportifs, car cela n’avait pas été prévu dans la convention publique d’aménagement, ce dont je vous donnerais presque acte. En revanche, vous vous trouvez face à un équipement sportif existant. Je ne comprends donc pas très bien comment vous pouvez  affirmer que vous installerez des équipements sportifs ailleurs, alors que vous nous avez démontré que c’était très compliqué, parce qu’il aurait fallu déplacer les tennis sur les Glacières et que les associations s’y étaient opposées. Par définition, cet équipement sportif n’est pas ridicule, parce qu’il est effectivement extrêmement utilisé les samedis et dimanches. Les enfants de l’ACBB de Le Gallo vont souvent sur ce terrain parce qu’il n’y a plus de place à Le Gallo. Je ne vois pas très bien où vous allez le réinstaller.

D’autre part, vous faites un programme mixte bureaux/logements sans concertation avec le collège à côté. Vous auriez pu proposer un équipement sportif de plein air ou en salle qui aurait complété l’offre du collège. On aurait peut-être même pu envisager à une époque le déplacement du TCBB sur ce terrain, puisque,  compte tenu de la superficie totale, il y aurait la place que vous recherchiez. Vous auriez donc gardé la place à Le Gallo. Je ne comprends donc pas ce projet.

Par ailleurs, le fait d’y mener un programme de logements libres de 4 900 mètres carrés  me laisse perplexe. Je vois bien le programme du 51 rue de Paris qui se vend à 11 000 euros le mètre carré. Est-ce vraiment la ville que vous voulez faire de Boulogne ? Comment se fait-il qu’il n’y ait même pas un mètre carré de logement social dans le programme que vous nous proposez ? Evidemment, notre groupe votera contre cette délibération ».

M. Gauthier Mougin, maire adjoint chargé de l’urbanisme, concède que la société OGIC n’est pas un promoteur anciennement implanté à Boulogne-Billancourt, mais qu’elle a décidé d’installer son siège social dans les murs qu’elle s’apprête à construire sur cette parcelle. L’opération permettrait donc de créer « un petit parc ou un grand square », à la place de l’équipement sportif actuel (dont il n'évoque pas le remplacement par un équipement équivalent) . Quant à la densification, elle est présentée comme inévitable par le rééquilibrage logements / bureaux qui oblige à construire plus de logements à l’Ouest de Paris, et la hauteur est évoquée comme un mal nécessaire prôné par le Grenelle de l’Environnement. Quant aux parkings, G. Mougin répond qu’il sera réalisé plus de places de parkings que le PLU n’en exige, mais qu’il aurait été trop onéreux de creuser plusieurs étages de parkings, à cause de la proximité de la nappe phréatique.

 

Délibération n° 9 : Terrain CAT-Adoma : le groupe UPBB vote contre cette délibération.

Mme Agnès Bauche : « Au lieu de multiples révisions ponctuelles, il nous faudrait une vue d’ensemble, en tenant compte des habitants nouveaux, au moment où vous laisserez à d’autres la gestion de la ville… ».

Sur ce terrain destiné à l’origine à la réalisation d’un espace vert et d’un équipement sportif, Agnès Bauche s’étonne de voir prévues de « petites tours », qu’elle propose ironiquement d’appeler, par souci de cohérence avec le terme consacré de « châteaux », des « petits manoirs »…

M. Gauthier Mougin répond que l’opération a déjà fait l’objet de communications, et insiste sur la préservation de l’espace vert, quoiqu’un peu amputé, et l’intégration d’une salle de sport dans le futur aménagement. Il n’insiste pas, en revanche, sur l’opération immobilière, nécessaire, selon le maire, pour équilibrer l’aménagement et permettre de faire baisser le coût de l’espace vert prévu.

 

A propos de la délibération n° 10, qui prévoit la mise à l’étude d’un schéma d’aménagement pour le secteur Rhin-et-Danube, M. Fourcade exprime sa préférence pour ce type d’action, plus propice que les multiples révisions simplifiées, à une vision globale sur un secteur, en attendant la révision générale du PLU.

 

Délibération n° 18 : Convention avec l’association « Cirque en chantier ». Le groupe UPBB vote contre cette délibération.

Mme Agnès Bauche :

« Monsieur le Maire, dans le compte prévisionnel que vous nous aviez présenté le 12 mai, pour cette association, figurait une subvention du Conseil général de 50 000 euros. Nous avions demandé s’il y avait une assurance de ce versement. Nous ne savons toujours pas si cette somme a été versée. Vous vous apprêtez à donner 150 000 euros de plus à une association qui vous a peut-être fourni, à vous, des informations, mais le Conseil municipal n’a été informé de rien.

Au Conseil municipal, vous dites que vous allez demander des éléments financiers, les comptes annuels du dernier exercice. C’est ce que l’on aimerait voir. Evidemment, cet exercice va être clos au 12 mai prochain. Je vais vous proposer de surseoir, afin d’examiner les comptes d’exploitation et bilans validés par un commissaire aux comptes, ce que l’on fait pour toutes les autres associations.

Pour le deuxième point, l’association Cirque en chantier, pour laquelle des questions sont restées en réponse lors de notre dernier débat sur le sujet, il y a presque un an, est une coquille vide destinée à recueillir des subventions et à sous-traiter à d’autres satellites domiciliés à la même adresse. Pourquoi, dans cette convention que vous avez vous-même votée, n’avez-vous pas posé de façon drastique les clauses du partage de la meilleure fortune ? Avec 196 947 spectateurs, il a dû rentrer un peu d’argent. Là encore, je pense qu’il est prématuré de voter une subvention complémentaire à cette association.

Je vais vous rappeler aussi un petit point. Pour 150 000 euros, nous avons eu 675 places au total gratuites. Cela ne fait que 222 euros la place… Je trouve qu’il vaudrait mieux les acheter et ne pas donner de subvention ! Enfin, je vous avais demandé comment cette association avait pu installer son chapiteau sur l’Ile Seguin. Y a-t-il un bail ou une convention avec la SAEM ? Je vous avais demandé l’accès à ces documents. Nous ne les avons naturellement pas vus et vous n’avez pas répondu, dans votre longue réponse, bardée d’adverbes à toutes les lignes. Il n’y avait aucun document.

Si un bail a été signé par la SAEM, pour une durée déterminée et si la Ville renouvelle une subvention de 150 000 euros, cela signifie que, certainement, on va demander à la SAEM de renouveler le bail. Je veux vous mettre en garde sur ce qui va se passer. En ajoutant un bail de douze mois à un autre bail de douze mois, cela va faire 24 mois. Vous me suivez jusque là. Passés 23 mois, l’addition de ces deux baux précaires va faire un bail commercial. Vous aurez créé une commercialité.

Si, d’une façon ou d’une autre, après débat ou sans, on trouve que la culture du cirque et notamment la construction du Globe ne peuvent se faire sans que la Ville n’accorde de très larges subventions d’investissement et si l’on décide alors d’y renoncer, il faudra très certainement prévoir de verser des dédommagements pour la commercialité qui a été créée. Là aussi, je voudrais qu’on prenne des précautions. Tout d’abord, il est prématuré de s’engager à nouveau pour ce montant sans avoir le bilan. Ensuite, il faudrait en savoir un peu plus. Peut-être que vos conseillers juridiques pourraient se pencher là-dessus.

J’attire votre attention sur le fait qu’en 2000, la grande roue qui avait obtenu le droit pour un an de s’installer derrière les Tuileries avait demandé benoîtement si elle pouvait obtenir un an de plus. Le Maire du VIIIème arrondissement a accordé ce nouveau bail et, après, n’arrivait plus à faire démonter la grande roue. Celui a coûté la peau des yeux, parce qu’il a dû verser des dédommagements pour commercialité. Les forains utilisent très couramment cette création. J’espère que vous vous êtes entouré de toutes les précautions d’usage ».

 

Le maire répond qu’il s’agit juste de réparer un oubli de décembre dernier, moment où ont été votées les subventions aux autres associations, et précise que la société « Cirque en chantier » est en règle. Il élude, en revanche, la question sur le risque de création d’une commercialité…

 

Pour avoir des nouvelles du budget, après ce débat d’orientations budgétaires, suivez la séance du 22 mars, en direct sur le site de la ville, ou sur place !

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:22

Conseil municipal du 15 décembre 2011.

 

Communication écrite : Rapport d’activité de GPSO.

Bauche.jpgAgnès Bauche exprime le regret du groupe UPBB de n’avoir pas eu communication du CRACL (compte rendu annuel de la SAEM à la ville). Le maire répond que le budget de la ville pouvant être voté jusqu’au 31 mars, le CRACL sera présenté juste avant le vote du budget, afin que l’équipe municipale ait le temps d’ici-là de « revoir le projet » destiné à l’île Seguin. A côté des « bonnes nouvelles » énumérées par le maire, celui-ci note toutefois que les Boulonnais ne sont « pas contents des tours », et qu’il faut « retravailler la partie centrale », en gardant à l’esprit trois priorités : un projet urbanistique de qualité, la nécessité de respecter le calendrier, tout en parvenant à un équilibre financier. « La SAEM ne s’est jamais si bien portée ! Tout va bien ! », assure-t-il, avant de rappeler sa réponse convaincante aux récentes sollicitations de la presse : « Aujourd’hui, je ne peux rien vous dire »…

 

Délibération ajoutée : désignation d’un représentant de la Ville au Comité stratégique du Grand Paris.

Le maire propose la candidature de Jean-Pierre Fourcade, qui est élu à l’unanimité des votants (le groupe @lternance ne prenant pas part au vote).

 

Délibération n° 1 : subventions aux associations.

Le groupe UPBB vote cette délibération, sauf la subvention à « Cirque en chantier » et à la Vallée de la Culture.

Agnès Bauche souligne que le bilan d’activités de l’Agence pour la Vallée de la culture est un peu mince, et que l’action de l’association n’est pas assez tournée vers les Boulonnais.

Bauche.jpgA propos de Cirque en chantier, Agnès Bauche rappelle que le maire a décidé de diminuer de 15 % les subventions allouées aux associations ayant une trésorerie suffisante, ce qui semble être le cas de Cirque en chantier, d’autant qu’il ne faut pas oublier les avantages en nature dont bénéficie l’association : notamment un bail gratuit, signé par la SAEM, et qui donne lieu à une exploitation commerciale par l’association. Il faudrait donc avoir le montant total de ces avantages en nature : quelle surface au sol ? qui a viabilisé les terrains ? qui paie les agents chargés de la circulation à la sortie des spectacles ? Agnès Bauche demande également des précisions sur la subvention du Conseil général que Cirque en chantier prévoyait de recevoir. Elle s’interroge enfin sur la location, annoncée par Cirque en chantier, de son chapiteau au Cirque du Soleil, sachant que ce chapiteau peut accueillir 700 personnes, et celui du Cirque du Soleil, 2400 personnes ! En l’absence de bilan et de ces informations, le groupe UPBB ne vote pas la reconduction de cette subvention.

En réponse à Philippe Tellini (maire adjoint en charge de la sécurité) qui lui rappelait son implication dans le passé de l’Agence pour la Vallée de la culture, Jean-Pierre Fourcade précise que certes, l’Agence a vu le jour pendant son deuxième mandat, mais que précisément, l’absence de résultat de cette agence jusqu’à aujourd’hui incite le groupe UPBB à ne pas voter le renouvellement de la subvention qui lui était allouée.

 

Délibération n° 17 : Piscine et patinoire municipales : délégation de service public.

jpfourcadelg.jpgLe groupe UPBB vote la délibération, mais Jean-Pierre Fourcade profite de cette délibération pour corriger les allégations du maire concernant le non-paiement supposé de la piscine-patinoire. On ne peut pas prétendre, comme le fait le maire, que la piscine n’a pas été payée : elle a été payée par un emprunt, qui, en effet, n’a pas encore été remboursé à ce jour, conformément à ce qui était prévu au moment de la souscription. Jean-Pierre Fourcade demande la publication d’un rectificatif dans le prochain BBI.

 

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 15:09

En tout cas, on en parle dans Le Parisien d'aujourd'hui :

 

LePar15dec11SAEM.jpg

Le Parisien, jeudi 15 décembre 2011.

Cliquez sur l'article pour l'agrandir.

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 16:37
  • Compte rendu des décisions prises en vertu de la délégation donnée par le conseil au maire :

Jean-Pierre Fourcade s’étonne du nombre croissant de décisions contentieuses (sept depuis le précédent conseil), et interroge le maire sur la répartition des dossiers entre les avocats. Il lui est répondu qu’il s’agit de problèmes avec le public, qui se montre souvent agressif à l’encontre des fonctionnaires. Les dossiers, par ailleurs, sont répartis par lots en fonction des sujets et des spécialités des avocats concernés.

 

  • Délibération n°3 : Vote de la décision modificative n°2 pour l’exercice 2011.

Le groupe UPBB s’abstient sur le point n°1 (décision modificative n°2) mais vote tous les autres points.

Trois observations du groupe UPBB :

-          Jean-Pierre Fourcade :

fourcadevert-copie-1.jpg« Vous avez profité de la conjoncture, de l’augmentation des droits de mutation, pour travailler au désendettement de la ville, mais j’ai peur que la tendance soit moins bonne dans les années à venir. Fin 2007, à la fin du mandat précédent, l’endettement global (ville et budgets annexes) était de 199 M€ : aujourd’hui, avec 190 M€, la réduction existe, mais elle n’est pas phénoménale : il faut plutôt comparer les deux gestions. Concernant l’île Seguin, il est bon que vous ayez transformé une partie des emprunts revolving en emprunts classiques ».

Réponse du maire : Le maire rappelle qu’en 2008 et 2009, il a fallu payer pour les investissements importants engagés par l’équipe précédente, notamment le Carré Belle Feuille, dont le coût final a finalement dépassé les prévisions. « On a à la fois le mérite de payer vos additions, et, en plus, de désendetter la ville », affirme le maire, qui prétend mériter plus de louanges que de critiques.

A propos des subventions : « Les dirigeants du Centre national du jeu estiment que la subvention qui leur a été accordée aurait dû être de 140 000 € et non 126 000 €, ce qui ne leur permet pas de boucler leur budget et notamment de rémunérer leurs salariés ».

Réponse du maire : Selon le maire, le montant de la trésorerie du CNJ s’élève à 164 000 € [dont il faut soustraire 75 000 € pour les salaires des employés], et augmenter la subvention serait, pour lui, abonder le livret de caisse d’épargne de l’association. Il demande donc au CNJ un « petit effort ».

-          Catherine Klein :

Klein.jpg« Je relève dans le point 4 le montant élevé des admissions en non-valeur de titres et créances irrécouvrables, évalué à 500 000 €. En 2011, la ville a augmenté de presque 100 000 € la provision pour ces créances irrécouvrables. Ce sont là des montants conséquents. Pourriez-vous nous indiquer la répartition de ces montants, concernant exclusivement des droits de voirie : s’agit-il de la somme de nombreuses créances modestes, ou certaines d’entre elles sont-elles particulièrement élevées ? »

Réponse du maire : Il s’agit de créances datant, pour certaines, de 1992, parfois de grosses sommes, notamment pour les parkings du Pont-de-Sèvres, parfois des sommes plus modestes. Il s’attribue le mérite financier d’avoir admis en non-valeur quatre fois plus de créances qu’en 2008, pour se débarrasser des vieilles affaires.

Répondant à une question de Gérard Askinazi sur l’absence de maire adjoint aux finances, le maire prétend que Jean-Pierre Fourcade a lui aussi été en même temps maire et maire-adjoint aux finances, propos dont l’inexactitude est contestée bruyamment dans les rangs de l’opposition et dans la salle. Il propose à Jean-Pierre Fourcade, sur le ton de la boutade, de devenir son adjoint aux finances, afin qu’il puisse mesurer la totale transparence des bilans présentés et la bonne santé financière de la ville…

Jean-Pierre Fourcade tient à rétablir la vérité : il rappelle qu’au décès de M. Monginet, adjoint aux finances pendant son deuxième mandat, il a proposé au conseil d’élire Pierre-Mathieu Duhamel comme maire, et que lui-même est alors devenu adjoint aux finances : il n’a donc jamais cumulé les fonctions de maire et d’adjoint aux finances. Il note aussi que l’endettement pour l’île Seguin est passé de 51 M€ en 2007 à 72 M€ en 2011, soit 21 M€ d’augmentation, et précise que l’intervention du département n’est pas de l’ordre du financement mais de la garantie de la dette : le financement incombe donc bien à la ville et à la SAEM.

 

  • Délibération n°5 : Réforme de la fiscalité de l’urbanisme, taxe d’aménagement.

Le groupe UPBB s’abstient sur cette délibération.

-          Jean-Pierre Fourcade :

« La taxe locale d’équipement [ancien dispositif] rapportait peu car la base d’imposition était très modeste. Aujourd’hui, la valeur unique pour l’Île-de-France est beaucoup plus élevée : 748 €, ce qui signifie qu’avec une taxe à 20 %, on sera à 150 € / m². Pour un immeuble de 40 000 m², cela donne 6 M€, ce qui est bien supérieur à ce qu’aurait donné la taxe locale d’équipement. Par ailleurs, le découpage de la ville en deux zones nous laisse sceptiques : même dans la zone où s’appliquera un taux de 5 %, il y aura des constructions nouvelles, des maisons individuelles remplacées par des immeubles. Nous proposons donc plutôt un taux de 10 % sur l’ensemble du territoire, ce qui offre des rendements importants, bien sûr plus importants dans le sud de la ville. Le système d’exonérations, quant à lui, nous semble inutilement compliqué, avec ses limites de surface arbitrairement fixées… Bien sûr, avec 20 % dans le sud de la ville, vous allez contrecarrer un certain nombre de projets, ce qui est très positif ! »

Selon le maire, « la justification [du découpage de la ville en deux zones] se tient à peu près », selon la carte scolaire et des zones de chalandises des équipements concernés, et en fonction des futurs besoins en équipements. Il précise qu’il ne fait qu’appliquer les textes officiels, en justifiant le dépassement du taux de 5 % dans la zone 2 où des équipements sont prévus. « On est tous d’accord pour dédensifier la ville », affirme le maire [rires dans l’assistance], tout projet construit dans une cour d’école relevant donc, selon lui, du pur « fantasme ».

 

  • Délibération n°8 : Aménagement des stations Autolib’.

Le groupe UPBB s’abstient sur cette délibération.

-          Eric Vincent :

Vincent.jpg« Nous sommes très favorables à l’implantation d’Autolib’ à Boulogne-Billancourt, mais se pose le problème de l’insertion de ce dispositif dans le réseau de stationnement de surface. Nous disposons de 11 000 places de stationnement dans la ville, qui sont chèrement disputées au quotidien : or, ces problèmes de stationnement ne peuvent que s’aggraver compte tenu de l’évolution démographique prévue. L’arrivée d’Autolib’, qui va réduire encore les possibilités de stationnement, nous semble donc assez inquiétante. Il faut donc choisir avec une grande vigilance les zones où seront situées ces stations : en l’absence de toute précision pour le moment, nous nous abstiendrons sur cette délibération ».

Christine Bruneau, maire adjoint en charge notamment du transport et du développement durable, en appelle tout d’abord à l’audace dans la réforme et l’innovation. A propos du choix des emplacements, encore à l’étude, elle précise que des contraintes techniques limitent les possibilités, notamment en souterrain. Elle promet que l’installation des stations se fera progressivement et avec une grande vigilance : neuf stations sont prévues pour le moment, en accord avec le groupe Bolloré, pour que la population s’approprie ce nouveau mode de circulation, en connexion avec les autres modes de transports.

 

  • Délibération n° 16 : Personnel communal.

Le groupe UPBB s’abstient sur le point 2 (recrutement de journalistes et rédacteurs pour le BBI) mais vote le reste de cette délibération. Agnès Bauche demande que soit communiqué au conseil municipal un récapitulatif du personnel entré et sorti depuis 2008, compte tenu de la fréquence des recrutements. Le maire promet de fournir ces documents.

 

  • Délibération n° 17 : Convention avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris pour le développement du commerce.

Le groupe UPBB vote cette délibération. Jean-Pierre Fourcade se félicite de cette convention avec la Chambre de commerce et d’industrie pour le développement du commerce à Boulogne-Billancourt, et insiste sur la nécessité de monter une opération similaire pour les artisans, avec la Chambre de commerce mais aussi la Chambre des métiers.

 

  • Délibération n°18 : Création d’une Maison du Droit.

Le groupe UPBB vote cette délibération, se réjouissant de la création d’une maison du droit, à l’instar de ce qui se fait dans de nombreuses communes, mais précise que cette Maison ne devra pas être une annexe du tribunal, et que la structure devra garder toute son indépendance, dans l’esprit de l’ancien BBAV (Boulogne-Billancourt Aide aux Victimes), qui préservait, outre la voie juridique, les chances de règlement à l’amiable. Il lui est répondu que ce PAD (point d’accès au droit) gardera l’esprit associatif de BBAV, et ne deviendra pas une structure d’Etat.

 

  • Délibération n°21 : Construction de 55 logements sociaux par l’OPH Paris Habitat, ZAC Seguin-Rives de Seine.

Le groupe UPBB vote la délibération, et demande le pourcentage de logements sociaux à la fin de 2011. Le maire donne comme dernier chiffre 13,02 % au 31 décembre 2010, et prévoit que ce pourcentage se maintiendra pour 2011 – il était inférieur à 9 % en 1995.

 

Rendez-vous pour le prochain conseil municipal le 15 décembre…

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 21:20

 

Le maire ouvre la séance par un point sur la situation suite au vote le 16 juin dernier, par la majorité du conseil, de la révision simplifiée du PLU:

Le maire minimise le nombre et la portée des recours déposés dans le délai prévu de deux mois (jusqu’au 23 août), recours qui émanent de quatre groupes : les riverains, les Meudonnais, les « divers », les associations de défense de l’environnement. Il reconnaît néanmoins l’existence, chez « une partie des Boulonnais », d’un « rejet des tours : « l’aspect architectural, urbanistique que nous avons proposé dans le PLU suscite des réserves, et même plus que des réserves, des inquiétudes » : il préconise donc d’en parler, d’en débattre…

Quant au conservatoire, il ne se fera pas dans l’ensemble musical, mais à proximité, sur le Trapèze, pour favoriser le partenariat étroit avec le pôle musical du Conseil Général. Le maire évoque ensuite la non-rétrocession par le Conseil général de la parcelle espérée de la pointe aval, en expliquant que le Conseil général souhaite « donner de l’ampleur à son projet »… « C’est une bonne chose pour nous » (si cela empêche la construction d’une tour, en effet !). Le maire annonce enfin la désignation de deux représentants de l’opposition au conseil d’administration de la SAEM, se disant soucieux d’ « offrir la plus grande transparence », comme gage de sa confiance dans l’avenir financier de la SAEM (et de la ville, donc).

Jean-Pierre Fourcade se réjouit d’apprendre que des représentants des groupes UPBB et @lternance vont enfin pouvoir siéger au conseil d’administration de la SAEM. A propos de l’aménagement proprement dit, il rappelle que la décision du Conseil général menace un des éléments du projet de Jean Nouvel, ce qui va impliquer, en effet, de nouvelles discussions.

Thierry Solère demande au maire de convoquer un conseil municipal extraordinaire pour reprendre sérieusement le débat sur l’île Seguin, rappelant que les Boulonnais rejettent massivement la perspective, et que le Conseil général n’a pas vocation à cautionner l’édification de tours de bureaux dans la Vallée de la Culture.

 

Question orale de Jean-Pierre Fourcade à propos de la révision simplifiée du PLU île Seguin :

« Compte tenu de l’exposé que vous nous avez présenté à l’ouverture de la séance, la forme de ma question sera un peu modifiée, mais le fond reste le même. Depuis le vote, par la majorité de ce conseil, de la révision simplifiée du PLU concernant l’île Seguin, deux événements se sont produits, et j’aimerais connaître votre position vis-à-vis d’eux. Tout d’abord, le département vous a fait savoir qu’il refusait de restituer une partie de terrain que nous lui avions donnée pour établir une tour, ce qui réduit la surface constructible de l’île d’à peu près 40 000 m² : cette diminution va vous permettre de modifier le plafond de constructibilité qui avait été voté. Deuxièmement, le préfet de région, en application de la loi sur le Grand Paris du 3 juin 2010, a territorialisé les objectifs de logement dans l’ensemble de la région. Le département des Hauts-de-Seine, pour parvenir à l’objectif régional de 70 000 logements par an, doit bâtir 11 000 logements par an, soit plus du double de ce qui se fait aujourd’hui. Pour répondre à  l’obligation de rééquilibrage logements-bureaux prôné par le gouvernement, cette modification du PLU va nous obliger à revoir la convention logements-bureaux, et le nombre de logements demandé va être très important. Je voulais donc savoir, Monsieur le Maire, compte tenu de ces deux événements récents, comment vous allez pouvoir maintenir, ou modifier, le projet qui a été voté le 16 juin dernier".

Réponse résumée du maire :

« Aucun problème d’incompatibilité : la révision simplifiée de notre PLU est totalement compatible avec la loi du 15 juin 2011, […] avec le SCOT, lui-même en parfaite compatibilité avec le SDRIF de 1994 », donc pas de demande de dérogation à formuler. Sur l’équilibre logements / bureaux, il faut corriger le déséquilibre actuel (emplois à l’Ouest de Paris, emplois à l’Est). La convention logements-bureaux s’est éteinte en 2008, mais de toute façon, les équilibres ne sont pas à mesurer sur l’île Seguin ni même sur la ZAC, mais sur l’ensemble de la commune : « on peut donc construire du bureau sur l’île en complément des activités culturelles, on peut aussi mettre du logement, tout ça peut se réorganiser ».

Sur la position du Conseil général : le président ne lui a pas écrit qu’il renonçait à rendre une partie du terrain, mais qu’il souhaitait « donner à son projet une dimension supérieure », et « entend occuper toute la place, voire au-delà de sa place » ! « On trouvera une solution avec le président du Conseil général » ! [Jean-Pierre Fourcade lit la fin de la lettre du préfet de région : « la question  de l’équilibre logements et bureaux est au cœur des politiques de l’Etat en région Ile–de-France, dans les territoires à forte pression immobilière comme Boulogne-Billancourt. La révision simplifiée du PLU ayant effectivement modifié les possibilités de construction de logements et de bureaux sur le secteur de l’Ile Seguin, je demande au préfet d’assurer sur ce point une veille particulière »]. Le maire rétorque que le rééquilibrage doit prendre en compte l’accroissement de la population de Boulogne, craignant de la voir passer à 120 ou 125 000 habitants si l’on construit plus de logements. Or, « on ne va pas raser des bureaux existants pour faire du logement… ».

 

Point n° 5 :

Intervention d’Agnès Bauche à propos de la communication de Guy-René Baroli sur la rentrée scolaire :

« Je regrette que vous ayez oublié de nous informer sur le sujet qui intéresse des milliers de Boulonnais. Le 12 mai, vous avez donné pouvoir au maire pour signer le permis de démolir de l’école Billancourt, après avoir organisé en mars une réunion du conseil d’école, réunion au cours de laquelle le plan-masse que vous avez présenté montre que vous vendez une partie de la surface à un promoteur. Au conseil municipal de juin, Dorothée Pineau vous a fait remarquer que l’école figure parmi les bâtiments à caractère patrimonial, ce que vous aviez oublié, alors même que le CESL avait repéré cette école comme bâtiment à préserver. Le 9 août, vous avez lancé un appel à candidatures pour deux concours, l’un pour la démolition-reconstruction du groupe scolaire Voisin-Billancourt, et l’autre pour l’aménagement du collège du Vieux-Pont, de façon à accueillir les enfants pendant les travaux. Les candidatures étaient closes le 26 septembre. Demain, la commission d’appel d’offres, dont je fais partie, doit attribuer un marché pour des sondages en profondeur en site occupé.

L’information demeure assez fluctuante : la destruction-reconstruction devait coûter 10 M€, le budget prévisionnel est maintenant de 25 M€. Dans votre éditorial de septembre, vous ne parlez plus de destruction, mais de réhabilitation – et nous vous en remercions – mais vous ne répondez pas aux demandes de rendez-vous réitérées par la présidente de l’association qui a réuni plus de 2500 signatures pour la sauvegarde de l’école ; un recours gracieux vous a été communiqué le 4 juillet, resté jusqu’à ce jour sans réponse. Dans l’esprit de dialogue qui a ouvert ce conseil, il serait opportun d’expliquer aux enseignants, aux associations, et aux élus, comment évolue votre projet. Vous pourriez même les associer à l’élaboration du cahier des charges qui va être proposé aux candidats que vous aurez retenus. Je voudrais vous demander de ne pas laisser pourrir la situation, de ne pas laisser pourrir l’école Billancourt ».

 

Réponse de Guy-René Baroli :

« Je vous demanderais d’arrêter de désinformer. De nombreuses réunions ont eu lieu depuis décembre avec la communauté éducative, « à aucun moment, on ne s’est engagé sur la destruction de l’école Billancourt », « on maintiendra le bâtiment principal et la superficie de la cour ». A propos de la sécurité à l’école, M. Baroli prétend que les travaux de sécurité n’ont été lancés qu’après 2008, et appelle Mme Bauche à être constructive…

Le maire précise que le budget de départ était de 30 M€.

 

Point n° 10 : A propos de la convention de mandat par laquelle l’Office public Seine Ouest Habitat délègue à la ville la gestion des demandes de logements sociaux.

 

Le maire signale les corrections apportées au fonctionnement de la commission Logement, en réponse aux critiques énoncées par Fatima Cardetas et Martine Even au conseil de juillet dernier. On soumet désormais à la commission quatre dossiers de candidatures par logement, contre trois auparavant, et plaide la réorganisation pour justifier que les dossiers soient communiqués seulement sur table le soir de la commission.

Jean-Pierre Fourcade pose deux conditions : l’ancienneté devra figurer dans le dossier présenté, et la commission municipale doit voir elle-même comment sont tirés des archives les quatre dossiers, et ne pas laisser ce soin à l’office communautaire. Claude Gallant le rassure sur ces deux points : l’ancienneté figurera parmi les précisions présentes sur les dossiers, et ce sera bien la ville qui présentera les candidatures, et non l’office communautaire.

Agnès Bauche rappelle que 4000 Boulonnais sont en attente de logements sociaux, or, parmi les candidats présentés par la communauté d’agglomération, certains vont faire figurer Boulogne-Billancourt dans leurs choix : il faudrait donc que les Boulonnais soient favorisés par rapport à ces demandes extérieures. Il lui est répondu qu’au sein de Seine Ouest Habitat, trois commissions se consacrent chacune à une des villes ayant sur leur territoire des logements propriétés de l’office communautaire : chaque commission examine les demandes formulées par chacune des villes.

 

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 16:49

 

"Et de 5 !  C’est la rentrée… Certains en profitent pour partir !

 

Durant l'été, le député-maire Pierre-Christophe Baguet vient de connaître sa cinquième démission au sein de sa majorité. Mme Dubost, Maire-adjoint aux finances, a claqué la porte du Conseil Municipal.

 

dubostMalheureusement, Mme Dubost ne s'est pas exprimée sur les raisons de son départ. (). Pour seule information, les Boulonnais disposent de l'édito du Maire dans le BBI de septembre où il souhaite à Mme Dubost "un bon repos". Il est vrai que le Maire avait excusé son absence lors du conseil municipal de juillet dernier pour raison de santé. Si tel est réellement le cas, notre groupe souhaite à madame Dubost un prompt rétablissement.

 

Mais il se peut aussi que Mme Dubost se soit lassée des pressions exercées sur elle par un maire qui prétend endosser toutes les compétences de ses adjoints. C’est du moins ce que laissent entendre les informations émanant de la Mairie (notons d’ailleurs que même le personnel du département Finances n'était pas au courant de la démission de leur responsable directe au sein du conseil municipal).

 

Vrai ou Faux, c'est néanmoins le poste-clé de la municipalité qui est ainsi déserté. Un coup dur pour Pierre-Christophe Baguet  qui voit sa politique financière désavouée par celle qui était censée la porter…. .

 

Bref les Boulonnais pourront constater que M. Baguet a été très discret quant au départ de Mme Dubost comme il fut très discret dans le BBI pour les départs de M. Solère (Maire-adjoint), M. Gardillou (Maire-adjoint), M. Fournier (Maire-adjoint), M. Barbot (conseiller municipal).

 

On peut comprendre cette discrétion surtout concernant Madame Dubost. Imaginez un instant François Baroin Ministre des finances qui déciderait de claquer la porte du gouvernement sans explication. On imagine alors parfaitement le tsunami d'analyses et de commentaires qui s'abattrait sur Nicolas Sarkozy et sa majorité.

 

Rappelons-nous que le Maire avait été bien plus prolixe, pour annoncer triomphalement dans le BBI l'accueil de Philippe Tellini (ex-membre d'UPBB), puis de Catherine Klein (actuel membre du groupe UPBB). Il mettait en avant l'adhésion à son projet politique des 2 nouveaux élus et se voulait le rassembleur de la majorité.

 

Malheureusement, notre groupe ne dispose que d'un accès très limité au BBI. Le maire devant certainement estimer qu’une seule page suffit pour l'expression des 55% des Boulonnais qui n’ont pas voté pour lui en 2008, alors que sa majorité municipale dispose d'une page entière. Bel exemple de démocratie. 

 

Nous ne pouvons donc compter que sur celles et ceux qui nous soutiennent pour faire connaître aux Boulonnais nos positions sur les dossiers majeurs et la réalité des faits."

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 13:22

 

- Question orale posée par Mme Agnès Bauche :

 

Bauche.jpg« Monsieur le Maire,

Les trois groupes d’opposition et les conseillers indépendants que compte désormais ce conseil municipal ont légalement droit à un espace d’expression dans les pages « tribunes » du BBI.

Compte tenu de la place croissante d’internet parmi les modes d’information privilégiés par nos concitoyens, et de l’utilisation croissante qu’en fait la majorité au sein du site WEB de la mairie, il serait équitable que ces groupes aient aussi un espace d’expression sur le site internet de la Ville. Je vous remercie ».

  

Réponse résumée du maire : Le site de la ville, créé en 1998, est « un site strictement institutionnel » (voir illustration ci-dessous…). Le maire se dit convaincu que, « quelles que soient [les] appartenances, [personne ne souhaite] en faire un lieu de débat politicien ». Il ajoute que les groupes politiques d’opposition y sont déjà présents, puisque le BBI, donc les tribunes d’opposition, sont en ligne, ainsi que les vidéos du conseil municipal.

A propos du BBI, le maire annonce que, suite à la création de l’inter-groupe présidé par M. Fourcade, il envisage de revoir la répartition de l’espace dévolu aux différents groupes d’opposition, qui représentent 1/3 du conseil municipal, et qui bénéficiaient jusqu’ici d’une page entière, comme la majorité : il menace donc de calquer cette répartition sur les effectifs respectifs de la majorité et de l’opposition, soit 37 et 18, ce qui permettrait à la majorité de  « gagner quelques lignes » sur la page de l’opposition… Mais, dans « un élan de générosité », le maire se dit favorable au maintien de l’équilibre 1 page / 1 page, et rappelle que l’opposition a « toute liberté de s’exprimer dans de nombreux supports » !

 

Site BoulBill

 

 Ceci n'est pas l'utilisation partisane d'un "site strictement institutionnel"... (pas du tout !)

 

Voyez, sur la page d'accueil du site de la ville, les morceaux choisis du précédent conseil : exclusivement des interventions de membres de la majorité municipale, et la revue de presse sur l'île Seguin : uniquement les articles favorables au projet... (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

 

- Question de Mme Rosaline Laureau à propos d’un appel d’offres présenté dans les documents remis aux conseillers municipaux :

  

Laureau.jpg« Monsieur le Maire,

L’état des avis d’appel public à la concurrence nous informe de l’ouverture d’un appel d’offres pour « l’acquisition, l’installation, la formation et la maintenance d’une solution « Gestion de la Relation Citoyenne », pour une durée d’un an renouvelable 3 fois, et ce, pour un montant maximum, la première année, de 140 000 € » : étant donné l’importance de la somme, pouvez-vous nous donner quelques précisions sur cette « solution », ses objectifs et les méthodes mises en œuvre, ainsi que sur le budget qu’elle implique. Je vous remercie ».

  

Réponse résumée : il s’agit, selon le Directeur général adjoint, M. Didier Jacques, d’ « accroître l’interaction du citoyen avec la Ville », en améliorant la « traçabilité des demandes et de leur traitement au sein des directions »… ceci impliquant l’achat et la mise en œuvre d’une « solution progicielle de gestion de la relation citoyenne » (fourniture, mise en service, formation des agents, maintenance, etc.), pour un montant de 140 000 € la première année, et 70 000 € les trois années suivantes…

 

Délibération n° 3 : Avis sur le projet de schéma départemental de coopération intercommunale pour le département des Hauts-de-Seine.

(Le maire propose d’émettre un avis défavorable au projet de schéma départemental de coopération intercommunale pour le département des Hauts-de-Seine, soumis pour avis par le préfet, et de demander un amendement qui prévoirait l’intégration de Vélizy-Villacoublay et de Marne-la-Coquette dans la communauté d’agglomération GPSO)

 

- Intervention de M. Jean-Pierre Fourcade :

  

Fourcade« Ma position n’a pas changé depuis le conseil d’agglomération : je suis opposé à cette délibération. Que Marne-la-Coquette nous rejoigne, cela me semble valable, puisque cette ville a participé au Schéma de cohésion territoriale, et que son entrée dans GPSO ne modifiera pas les perspectives de notre communauté d’agglomération. Mais nous sommes hostiles à l’entrée de Vélizy-Villacoublay, pour deux raisons : la communauté d’agglomération Versailles-Grand Parc est un des piliers de l’opération Saclay, et en la privant de Vélizy-Villacoublay, la commune la plus riche de cette communauté, nous affaiblirions la structure de communes qui va soutenir le projet de Saclay, auquel, vous le savez, le gouvernement, le Parlement et moi-même attachons beaucoup d’importance. Deuxième raison, plus importante encore : vous savez que les commissions des finances des deux assemblées réfléchissent actuellement à la péréquation en Île-de-France, or il est clair que l’adjonction de Vélizy-Villacoublay, où il y a beaucoup plus d’emplois que d’habitants (48 000 emplois, 22 000 habitants) et qui bénéficie de ressources fiscales considérables, va aggraver notre position dans les perspectives de péréquation horizontale. Vis-à-vis des communes qui bénéficient du fonds de solidarité des communes d’Île-de-France, accepter l’intégration de Vélizy-Villacoublay dans GPSO serait une provocation ! La péréquation risquant de nous faire perdre beaucoup plus de ressources financières que ne nous en ferait gagner l’arrivée de Vélizy, nous voterons donc contre cette délibération [qui s’opposait au projet du préfet, NDLR]. Je précise que je souhaite, en revanche, que Marne-la-Coquette nous rejoigne ! »

 

Délibération n° 5 : Vote de la décision modificative n° 1 relative au budget principal et aux budgets annexes. 

 

- Intervention de M. Eric Vincent :

  

Vincent.jpg« Cette décision modificative n’apporte pas de changements significatifs par rapport au budget primitif. Y apparaît seulement un complément de dotation de 2 M€ au titre du fonds départementale de la taxe professionnelle (FDTP), affecté à un remboursement sur le budget principal. Cette décision modificative est dans la droite ligne du budget : elle ne comporte aucune opération nouvelle. Comme pour le budget, donc, nous nous abstiendrons sur le vote de cette décision modificative ».

 

Délibération n° 9 : Attribution d’une subvention exceptionnelle à l’ACBB.

 

- Intervention de M. Jean-Pierre Fourcade, qui s’interroge sur le montant de la subvention « démentielle » de 470 000 € réservée à l’ACBB Rugby, et demande pourquoi elle n’a pas été en partie prélevée sur les subventions allouées à d’autres sections de l’ACBB. Il redoute un effet de cliquet qui rendrait inévitable l’augmentation annuelle de cette subvention, mais précise que le groupe vote cette délibération, en espérant qu’elle serve plus aux jeunes sportifs amateurs de Boulogne qu’à des professionnels…

 

Délibération n° 12 : Projet de réaménagement de Roland-Garros.

 

- Intervention de M. Jean-Pierre Fourcade :

 

« Le délibéré me semble insuffisant. En effet, l’opération de réaménagement de Roland-Garros est désormais lancée, et elle pourrait offrir à Boulogne-Billancourt une solution contre la pénurie de courts de tennis : nous pourrions demander à ce que les courts supplémentaires qui vont être construits soient mis à notre disposition, hors période de tournoi, ce qui allègerait les contraintes qui pèsent sur le TCBB. Comme la délibération, dans sa forme actuelle, évoque seulement une “compensation”, nous nous abstiendrons sur cette délibération ».

 

Délibération n° 14 : Convention de délégation de gestion du contingent préfectoral de logements sociaux.

 

- Intervention de Mlle Fatima Cardetas :

 

Cardetas.jpg« Monsieur le Maire,

Monsieur Mougin se félicite que la convention de délégation de gestion du contingent préfectoral de logements sociaux,  signée en 2006, ait permis à la commission Logement d’augmenter le volume des attributions, avec 149 logements du contingent préfectoral attribués en quatre ans. Cette délégation, encore peu répandue, a pour but – je cite l’article 1 – de « mieux adapter les attributions individuelles de logements sociaux au contexte local, et aux besoins des demandeurs ».

Le département des Hauts-de-Seine est le seul où l’expérience ait été généralisée, preuve que l’Etat fait confiance aux Villes pour gérer efficacement ce contingent, au plus près des demandeurs de logement et de la réalité sociale de leur territoire. Or on peut se demander si, aujourd’hui, notre commission Logement est tout à fait digne de cette confiance : nous sommes plusieurs à vous l’avoir signalé ces derniers mois,  les conditions d’attribution de logements, dans notre ville, se sont dégradées.

Tout d’abord, les dossiers de demandeurs de logements ne nous sont plus communiqués à l’avance, comme c’était le cas auparavant, mais nous les découvrons sur table lors de la réunion de la commission, ce qui empêche, à l’évidence, de les étudier avec toute l’attention nécessaire.

Ensuite, depuis mars 2011, les règles de cette commission ont changé : on ne nous soumet plus que trois dossiers de candidature par logement, alors que vraisemblablement, le nombre de demandeurs n’a, hélas, pas dû diminuer ces derniers mois, au contraire ! De plus, lorsque les trois candidats refusent les logements, les services proposent des candidats qui ne sont pas passés en commission…

Enfin, les candidatures proposées ne respectent plus de façon stricte les critères habituels d’attribution, notamment la gravité des situations où se trouvent les familles demandeuses, et, bien souvent, l’ancienneté de la demande : de plus en plus, nous proposons pour un logement social des dossiers étonnamment récents (quelques mois, alors que des demandes datant de plusieurs années sont en attente), non-urgents, dont le contenu ne justifie donc pas qu’ils soient mis en première position sur la liste.

Nous voudrions, Monsieur le Maire, avoir l’assurance que la commission Logement restera le lieu d’un examen sérieux et impartial des demandes, de toutes les demandes, afin que ses décisions, si lourdes de conséquences sur la vie des demandeurs, ne puissent faire naître chez nos concitoyens des soupçons d’arbitraire ni de clientélisme. Je vous remercie ».

[applaudissements au sein de l’opposition].

 

Réponse résumée : Le maire reconnaît l’existence de « dysfonctionnements » dans le fonctionnement de la commission Logement, et admet néanmoins quelques rares « cas privilégiés »… « Il faut mettre de la transparence, de l’organisation, et de la confidentialité », préconise-t-il. Mlle Cardetas, insistant sur le changement des règles depuis mars 2011, et la réduction à trois du nombre de dossiers soumis à la commission, se voit exhortée par le maire à « un peu d’humanité », ce qui suscite l’indignation de l’opposition : le maire prétend en effet dénoncer là une attaque ad hominem contre un des fonctionnaires municipaux, gravement malade, attaque que ne sous-entendait aucune des deux interventions concernant la commission Logement. M. Fourcade rappelle que le groupe UPBB est favorable à la convention, et qu’il votera donc cette délibération, puisque le maire s’engage par ailleurs à réorganiser le fonctionnement de la commission Logement, et notamment à augmenter le nombre de dossiers présentés pour chaque logement.

 

 
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