Voici les interventions de vos élus du groupe Unis pour Boulogne-Billancourt au conseil municipal du jeudi 5 juillet, en attendant le conseil de rentrée... le 18 octobre.
Questions orales :
- Mme Catherine Klein :
« Monsieur le Maire,
Ce week-end, le parking de la rue Yves-Kermen, géré par Paris-Habitat, a de nouveau été le cadre de dégradations de véhicules et de vols d’objets à l’intérieur de ces véhicules, et ce, pour la troisième fois en deux ans. Plus de vingt voitures ont été ainsi saccagées : vitres brisées, serrures forcées, portières fracturées. Ces dégradations condamnent les propriétaires de ces voitures à des démarches contraignantes (dépôt de plainte, constitution d’un dossier auprès des assureurs…) et à une immobilisation du véhicule, ce qui entrave leurs déplacements quotidiens, et pénalise encore davantage les gens pour qui la voiture est un outil de travail indispensable.
Monsieur le Maire, pouvez-vous obtenir de Paris Habitat que le calme et la sécurité soient rétablis, au plus vite et durablement, dans ce parking réputé pour sa saleté et l’insécurité qui y règne, entre dégradations, vols à répétition et agressions ? Je vous remercie ».
Réponse résumée de Mme Rougnon :
Ces actes de vandalisme sont inadmissibles. Une réunion a eu lieu le jeudi 5 juillet à la mairie de quartier du Pont-de-Sèvres, avec Paris-Habitat, l’ASL, polices nationale et municipale. Désormais les parkings de Paris-Habitat seront surveillés par deux agents de sécurité et un maître-chien, pour un temps déterminé, avec renouvellement prévu. Les rondes de la police seront plus fréquentes. Les points d’accès seront, par ailleurs, revus. Les vidéos ont permis d’identifier un suspect éventuel. Les efforts de la ville en matière de sécurité pour le quartier se traduiront notamment par l’implantation de deux caméras de vidéo-protection sur le Pont-de-Sèvres, place Haute, et en haut de l’allée du Forum.
- M. Guillaume Gardillou :
« Monsieur le Maire,
L’Institut supérieur de rééducation psychomotrice s’est installé au 19-25 rue Gallieni, à la place de l’ancien immeuble de la MGEN, où sera créé un « pôle universitaire de santé ».
Initialement, il était question de réhabilitation du bâtiment pour y accueillir 600 élèves, avec deux sorties sur la rue Gallieni. Or, en février dernier, un permis de construire a été délivré pour extension d’un bâtiment scolaire, autorisant le creusement de deux étages en sous-sol (un étage d’amphithéâtres, un étage de parking), pour un effectif porté à 1400 étudiants. Ce permis n’a été affiché que le lundi 28 mai, soit plus de trois mois après son obtention, délai qui rendait toute contestation impossible. Les riverains sont pour le moins étonnés par ce procédé, qui escamote toute possibilité de dialogue et les met devant le fait accompli : ils attendent, légitimement, que la lumière soit faite sur les conditions d’attribution et d’affichage de ce permis de construire, faute de quoi ils porteront plainte devant les tribunaux.
Car ce sont bien des immeubles d’habitation qui entourent ce chantier, et non des hangars et des bureaux, comme le prétend le plan déposé pour l’obtention du permis de construire : ce sont donc bien des habitants qui subiront aux premières loges les nuisances générées, d’abord par un creusement qui risque de déstabiliser les immeubles entourant cette cour, puis, une fois l’extension réalisée, par les souffleries d’air du système de ventilation, l’ascenseur à voitures, et surtout, la présence du matin au soir, dans un périmètre limité, de 1400 étudiants, avec ce que cet effectif implique de circulation et de stationnement de véhicules supplémentaires.
Par ailleurs, l’examen du plan déposé par l’ISRP suscite chez les riverains des inquiétudes légitimes à propos de la sécurité de l’ensemble formé par l’ISRP et leurs immeubles, l’équipement ainsi créé disposant de deux sorties seulement, l’une donnant sur un mur aveugle, avec 60 m à parcourir pour rejoindre la deuxième sortie : un porche donnant rue Gallieni, par ailleurs trop étroit pour laisser passer un véhicule de pompiers.
Monsieur le Maire, pouvez-vous, d’une part, revenir sur les conditions d’attribution d’un permis de construire fondé sur des plans incomplets, voire erronés, et d’autre part, nous indiquer quelles mesures vous comptez prendre pour assurer la sécurité des étudiants et limiter au minimum l’impact de l’installation de cette école privée sur la vie quotidienne des riverains. Je vous remercie ».
Réponse résumée de M. Gauthier Mougin :
Dans une réponse véhémente et volontiers insultante, M. Gauthier Mougin affirme avoir rencontré les riverains le 14 juin 2012. Le permis de construire a été validé par le service du Droit des sols, dont par ailleurs aucune décision n’a été invalidée jusqu’à ce jour. Il précise que même si les documents fournis par l’entreprise étaient erronés ou faux, le permis de construire n’en serait pas moins légal. En outre, même si les bâtiments entourant le chantier avaient été identifiés comme des immeubles, ce qu’ils sont en fait, le permis aurait été accordé de la même façon. Quant à l’affichage tardif, seul le maître d’ouvrage est responsable du délai éventuel, et M. Mougin rappelle que le délai de contestation court à partir de la date d’affichage (ce qui ne règle rien, vu le flou qui entoure la date en question !), mais M. Mougin affirme que des preuves d’affichage ont été établies par huissier les 6 mars et 6 avril. Il consent cependant à reconnaître qu’il s’agira de s’assurer que la tranquillité des riverains est respectée. Le maire renchérit sur l’indignation ostentatoire de M. Mougin en rappelant que sa seule volonté est de « faire avancer la chose publique »…
Communication de M. Jean-Pierre Fourcade sur le comité stratégique de la Société du Grand Paris :
« La loi relative au Grand Paris (publiée le 3 juin 2010) a créé un établissement public, la Société du Grand Paris, qui comporte trois niveaux de gouvernance : le conseil de surveillance (21 membres, présidé par M. André Santini), le directoire (3 membres dont le préfet Etienne Guyot qui en est le président), le comité stratégique. Celui-ci est une instance consultative de près de 120 membres. L’article 8 de la loi et les articles 21 à 23 du décret du 7 juillet 2010 décrivent sa composition et ses missions.
Après la mise en place du conseil de surveillance et du directoire, et surtout après l’accord conclu avec le Conseil régional et l’ensemble des huit Conseils généraux de l’Île-de-France, le 26 janvier 2011, le schéma d’ensemble du grand réseau de transports et la mise au point des contrats de développement territorial deviennent effectifs. Douze contrats de développement territorial sont déjà signés, dont celui avec GPSO. Et les premiers travaux du réseau concerneront le prolongement vers le Nord de la ligne 14 du métro et la réalisation de la branche Sud de la grande boucle de Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres.
Les décrets du Conseil d’Etat prévus par la loi du 3 juin 2010 ayant été publiés, le comité stratégique pouvait être constitué. La première réunion a eu lieu le 9 mars 2012. Le comité a adopté son règlement intérieur et élu son président, qui est M. Jean-Yves Le Bouillonnec, député-maire de Cachan. Un poste de vice-président demeure disponible. Il a été décidé, après un long débat, de constituer trois groupes de travail :
- le premier est chargé de la défense des usagers sur l’ensemble des réseaux et s’occupera du matériel roulant, de la signalisation et de l’interconnexion avec les autres modes de transport en commun,
- le deuxième traitera de l’organisation interne des gares en s’inspirant des meilleurs exemples français et étrangers,
- le troisième étudiera l’environnement des gares, que celles-ci soient ou non prévues dans le cadre de contrats de développement territorial.
Le comité stratégique s’est réuni une deuxième fois le 17 avril dernier. Les trois groupes de travail ont été constitués et, pour chacun, deux rapporteurs ont été désignés : l’un représente les élus, l’autre les représentants de la société civile. A la demande des présidents Santini, Le Bouillonnec et Guyot, j’ai accepté d’être co-rapporteur du troisième groupe, le groupe C, l’environnement des gares, partageant cette tâche avec M. Jean-Pierre Hubert, membre du Conseil économique et social d’Île-de-France et vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Seine-et-Marne.
Le groupe C s’est réuni mardi 22 mai, pour préparer les thèmes des interventions qu’il présentera à la prochaine réunion plénière du comité stratégique à l’automne. Avec mon collègue Hubert et les dirigeants de la Société du Grand Paris, notre groupe étant directement relié à la directrice de l’aménagement et de l’urbanisme, Mme Catherine Barbé, nous avons abordé deux thèmes de travail :
- en premier lieu, le directeur régional de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France, M. Jean-Claude Ruysschaert, a fait le point sur les douze contrats de développement territorial déjà conclus sur les vingt envisagés. Certains sont plus avancés que d’autres, mais une dizaine de gares nouvelles ne sont pas comprises dans les territoires concernés par les contrats. Tout doit être périmétré, défini et signé avant fin 2013. Il y aura deux phases de Déclaration d’Utilité Publique, une pour la gare, l’autre pour le programme retenu pour son environnement. Beaucoup de problèmes devront être réglés pour rendre compatibles les contrats de développement territorial avec les PLU, les SCOT et le SDRIF.
- en second lieu, la Société du Grand Paris nous a proposé de créer un observatoire de l’évolution des valeurs foncières aux abords des gares. Au terme d’une discussion approfondie avec les quarante membres du groupe de travail, il a été convenu de lancer la procédure dans des périmètres de 400 à 800 mètres autour des gares, de recourir à un très large partenariat (Etat, Conseil régional, Chambre des notaires, professionnels de l’action foncière…) et de mettre en place un comité de pilotage comprenant trois membres du groupe C.
La deuxième réunion du groupe C s’est tenue le 26 juin dernier. De longs débats se sont organisés autour de plusieurs thèmes, après une présentation par Mme Barbé de l’essentiel des études engagées par la Société du Grand Paris.
Il s’agit en premier lieu de l’impact du réseau de transport programmé sur l’urbanisation. Cette étude sera disponible à la rentrée de septembre : elle permettra de classer les futures gares en plusieurs catégories, selon les disponibilités en terrains, les interconnexions avec les autres réseaux de transport et les PLU existants.
Les thèmes débattus le 26 juin sont au nombre de trois. D’abord, l’environnement des gares doit-il comprendre, outre les logements, des surfaces réservées aux entreprises et aux commerces de proximité ? Ensuite, comment prévoir les flux de circulation autour des gares, en tenant compte des voiries existantes ? Enfin, et c’est le plus difficile, faut-il prévoir des emplacements de stationnement pour les voitures, ou doit-on limiter ces espaces à Autolib, Vélib et autres systèmes collectifs ?
Les différents sujets, qui vont faire l’objet d’examens concrets dans quelques gares figurant dans les premiers contrats de développement territorial, seront débattus lors de la prochaine réunion du groupe C, fixée au mardi 2 octobre prochain.
Permettez-moi d’ajouter à ce bref compte rendu deux éléments de cadrage de nos travaux. Le premier concerne le rôle effectif du comité stratégique. Il a été clairement précisé par le président Le Bouillonnec et les rapporteurs des trois groupes que nous n’entendons pas nous occuper des contestations qui pourraient s’élever pour telle ou telle gare du réseau. Nous sommes une instance consultative auprès de la Société du Grand Paris et notre compétence se situe au niveau de l’ensemble du réseau.
Deuxième question, celle-là prospective : le nouveau gouvernement va-t-il conserver, modifier ou abandonner le projet dont nous sommes les acteurs ?
Le discours prononcé le mardi 26 juin par Mme Duflot, Ministre de l’Egalité des Territoires et au Logement à l’inauguration de l’exposition « Architecture et Design des gares du Grand Paris » donne un premier éclairage. S’adressant à tous les responsables du projet, la Ministre a déclaré que « le gouvernement souhaite maintenir et poursuivre le projet du Grand Paris Express. Mais il souhaite le réconcilier avec le projet d’égalité des territoires ». Elle a poursuivi son discours en précisant les trois exigences défendues par le Gouvernement : priorité, car tout ne peut se faire en même temps, proximité pour répondre à l’urgence du quotidien, efficacité car il y a obligation de résultat.
C’est sur le financement des deux premières tranches du projet décidées par les responsables actuels de la Société du Grand Paris – construction de la branche Sud de Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres (4 milliards d’euros) et prolongement de la ligne 14 du métro de Saint-Lazare à Saint-Ouen (1 milliard et demi d’euros) – que nous pourrons avoir la certitude que le projet sera effectivement engagé.
Je tiens à la disposition du Conseil Municipal une clé USB contenant la documentation actualisée et le texte du discours de Mme Duflot ».
- Délibération n°1 : Décision modificative n°1 pour l’exercice 2012, budget principal et budgets annexes.
M. Fourcade fait remarquer qu’il s’agit seulement d’une correction limitée. Comme le groupe UPBB conteste l’attribution de certaines subventions, il s’abstient sur l’ensemble de la délibération.
- Délibération n°2 : Versement d’un fonds de concours à GPSO pour la réalisation de projets d’aménagement en différents points de Boulogne-Billancourt.
Le groupe UPBB vote pour, tout en demandant des précisions sur les projets en question et en s’interrogeant sur l’avenir de ce mécanisme, compte tenu de l’augmentation des péréquations, de la mise en place de la péréquation nationale, qui ira croissant jusqu’à 2017. Mme Belliard répond que, pour l’aménagement des places concernées, un expert sera consulté, qui examinera les arbres un par un…
- Délibération n°3 : Rapport des représentants de la majorité municipale au conseil d’administration de la SAEM. Le groupe UPBB s’abstient sur cette délibération.
M. Eric Vincent s’étonne de voir présenté un rapport qui n’a pas été discuté au conseil d’administration de la SAEM, et demande un véritable débat prospectif en plus de ce rapport factuel. M. Jean-Pierre Fourcade redit son inquiétude à propos de l’endettement croissant de la SAEM, d’autant plus que les prélèvements pour les péréquations horizontale (au niveau de l’Île-de-France) et verticale (au niveau national) : « A la fin 2011, quand ce rapport a été rédigé, la SAEM était endettée à hauteur de presque 65 M€, mais le premier remboursement d’un emprunt de 5 M€ doit intervenir en juin 2014, à quoi s’ajouteront deux remboursements de 15 M€ chacun en 2015 : 35 M€ doivent donc être remboursés avant la fin 2015. Je ne vois pas, aujourd’hui, d’où viendront les possibilités de remboursement, sauf à contracter de nouveaux emprunts pour rembourser les premiers ! Au terme de la vérification menée actuellement, la Chambre régionale des comptes nous donnera son sentiment sur les comptes de la SAEM, mais nous sommes très préoccupés par l’imminence des premiers remboursements. Les administrateurs qui cautionnent ce rapport ne semblent pas avoir pris la mesure de ce problème, c’est pourquoi nous nous abstiendrons sur cette délibération ».
Le maire répond que le rapport n’a pas à être débattu au sein du conseil d’administration, les membres de l’opposition siégeant au conseil d’administration pouvaient proposer des amendements ou rédiger leur propre rapport. La transparence règne donc en maître, depuis l’admission de l’opposition au sein du conseil d’administration… Par ailleurs, il s’estime confiant dans l’avancée des projets : « On en reparlera en temps et en heure », annonce-t-il.
- Délibération n°10 : Mise à disposition du public d’une note d’information sur la loi du 20 mars 2012 sur la majoration des droits à construire.
Le groupe UPBB ne prend pas part au vote, se réjouissant toutefois que le maire semble désormais conscient des dangers de la surdensification, et décidé à lutter contre elle... M. Thierry Solère se félicite d’ailleurs que le maire, sur le site internet de la ville, se fasse le héraut de la dédensification, ce que ne semblaient pourtant pas indiquer, ces derniers temps, les projets de tours prévues en divers points de Boulogne-Billancourt…
- Délibération n°12 : Démolition de l’ancienne halle LMT.
Le groupe UPBB s’abstient sur ce point. Il demande des précisions sur la nature de l’équipement sportif prévu sur ce site, et rappelle le caractère patrimonial du bâtiment LMT, ce qui a priori interdit sa démolition. Tout déclassement éventuel ne pourrait donc intervenir qu’après la présentation du projet d’équipement sportif.
- Délibération n°13 : Personnel communal. Le groupe UPBB vote cette délibération, sauf les points 7 et 8, concernant la suppression de la prime d’installation et la démonétisation du compte épargne-temps.
Mme Catherine Klein cite un tract du Syndicat autonome des fonctionnaires territoriaux de Boulogne-Billancourt, qui évoque l’absence de concertation en Comité technique paritaire, et demande des précisions sur les relations entre la ville et les différents syndicats. M. Jean-Pierre Fourcade propose de conserver la prime d’installation en allongeant le délai entre les deux versements, afin d’éviter les effets d’aubaine.
- Délibération n°19 : Attribution de subventions à deux bailleurs de logements sociaux. Le groupe UPBB vote cette délibération.
A une question de M. Jean-Pierre Fourcade sur le pourcentage de logements aidés atteint depuis 2008, il est répondu que 30% des nouveaux logements seront des logements sociaux, ce qui permet d’atteindre, sur l’ensemble de la commune, un taux de 13,44%.